Les groupes terroristes élargissent leur zone d’occupation dans la région de Ségou. Plusieurs villages des cercles de Niono, Macina ou la commune de Diabaly sont sous la coupe des hommes armés non identifiés. Ces localités sont de plus en plus soumises à des embargos avec une restriction de mouvement. D’autres villages se vident de leurs populations dans la région de Ségou, depuis le dimanche 12 septembre, à cause des menaces terroristes.
A Farabougou village situé dans la région de Ségou, la situation va de mal en pis, selon des sources locales. Ces populations manquent de tout aujourd’hui. Pas de nourriture, ni de soins ou de marché. Tout le monde reste terré chez lui, par peur des représailles terroristes, déplorent-elles.
Même situation à Songo, dans la même zone. La majeure partie des habitants de ce village s’est réfugiée à Modibokimbiriweré, non loin de Songo. Ces personnes disent avoir tout laissé derrière elles, et beaucoup d’entre elles souffrent de malnutrition et d’autres maladies.
En revanche des sources locales rapportent qu’un calme précaire régnerait à Dinangourou, dans le cercle de Koro. Assiégé pendant plusieurs semaines par des présumés jihadistes, la vie aurait repris dans la localité depuis qu’elle a conclu un accord avec ces hommes armés, il y a quelques semaines.
Rappelons que cette semaine, les menaces terroristes ont fait des centaines de déplacés dans au moins, une dizaine de villages, notamment Bouyaguiweré, Bewani, Pondasaba entre autres, région de Ségou.
La France confirme la mort d’Abou Walid Al-Sahraoui
Le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé sur son compte Twitter la mort au combat du chef de l’Etat islamique au grand Sahara, Abou Walid Al-Sahraoui. La Ministre française des armées a affirmé de son côté que, le chef de l’EIGS “est mort le mois dernier à la suite d’une frappe de la force Barkhane dans la région de Ménaka au Mali“. Al Sahraoui est considéré comme l’auteur de la plupart des attaques dans la zone des trois frontières, à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.