C’était en présence du Dr Ismael DEMBELE, secrétaire général du Mouvement Mali Hèrè (MMH) ; du Dr Awa DIARRA, membre du MMH ; Alassane MARIKO, président du g Groupe d’appui et de réflexion (GAR).
Etaient également présents, Choguel Kokalla MAIGA, Me Mohamed Ali BATHILY, Cheick Oumar SISSOKO, tous responsables du M5-RFP, ainsi que plusieurs autres personnalités.
Comment peut-on avoir le Malien nouveau? Avec quels moyens peut-on l’avoir ? Où en est-on aujourd’hui ? Qu’est-ce que Modibo SIDIBE pense du statut du citoyen nouveau ?
Autant d’interrogations qui ont amené les initiateurs de cette rencontre sur la piste de celui qu’ils qualifient de baobab, grand commis de l’Etat, grand patriote, en la personne du Premier ministre Modibo SIDIBE.
Dans son mot de bienvenue, le Dr Ismael DEMBELE a présenté le MMH comme un regroupement de personnes de bonne moralité qui œuvrent pour le bonheur du Mali. Sa vision, c’est faire du Mali, un modèle de développement en Afrique.
Créé le 17 mars 2018, le MMH a pour but d’œuvrer à la réconciliation, cultiver le patriotisme, défendre les couches défavorisées. Il s’agit d’éveiller les consciences.
Selon ses responsables, la déviation négative de la jeunesse avec un recul très inquiétant du patriotisme ; la pléthore de mouvements, de regroupements et d’associations de circonstance; la mauvaise gestion du pays avec une répartition inégale des ressources ; le degré élevé de la dégradation de mœurs et l’abâtardissement de nos valeurs sociétales sont autant de préoccupations qui sont à l’origine de la création du MMH.
A cela s’ajoutent, la sous-représentation des jeunes au niveau des instances de décision, le taux élevé du chômage au niveau de toutes les couches de notre société, l’altération des services sociaux de base, etc.
Le MMH, convaincu de la nécessité réveiller les consciences des populations sur la citoyenneté positive et sur le patriotisme, a initié cette conférence débat sur le thème : «Renouveau Citoyen».
Dans son exposé liminaire, le conférencier a salué le MMH pour cette initiative salutaire. Il a rappelé que le Mali vit des évènements qui marqueront à jamais notre histoire. Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, l’unité du pays a été menacée, la cohésion nationale fortement ébranlée et nos institutions républicaines remises en question. Pour lui, le renouveau du citoyen pose la problématique de l’Etat post-colonial, les relations citoyens, l’émergence de la démocratie pluripartite, la démocratie, la gouvernance et les crises.
De ses explications, il ressort que les crises à répétition sont la conséquence de la non-fiabilité de nos institutions qui sont en cause et non la démocratie.
De son avis, nos Etats hérités des administrations coloniales n’ont pas su conquérir le cœur de nos concitoyens. Leurs administrés comme leurs agents les considèrent souvent comme des corps étrangers, des proies qu’on peut légitimement dépecer. «L’Etat au- dessus de tout conduit logiquement à la perception que les serviteurs de l’Etat (gouvernants et fonctionnaires) sont aussi au -dessus de tout. », a-t-il dit.
Pour lui, il est bien temps d’inventer par nous-mêmes les fonctionnements institutionnels qui s’accordent à notre civilisation et imposent le respect. Aussi, la perte de confiance, de crédibilité des institutions et des politiques incline à se pencher sur le sens du renouveau citoyen.
Pour ce faire, dit-il, il faut une volonté (replacer le citoyen au cœur de l’action publique) ; un engagement ; une implication du citoyen dès le départ dans les grandes questions.
Pour changer la donne, Modibo SIDIBE préconise la création d’une dynamique de confiance autour d’un véritable dessein Républicain et Démocratique, garant d’une Nation unie et riche de sa diversité. Il s’agit aussi de trouver les ressorts d’un avenir à inventer et construire ensemble, source d’espérance pour notre jeunesse. Pour lui, c’est au niveau local que nous devons entamer la construction du citoyen nouveau. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, il faut une jeunesse formée, compétente et qui doit montrer le chemin.
Aussi, le changement commence par nous-mêmes et doit être une exigence de tous les instants dans nos familles, nos organismes, dans notre milieu de travail, notre entourage immédiat. C’est à ce prix que nous pouvons contribuer à changer le regard sur les raccourcis.
Dans la même veine, il faut célébrer les bonnes pratiques, la récompense du labeur, de la patience et de l’endurance, au service d’un idéal, celui d’une société qui se fixe des standards élevés en tout temps et qui se montre à la hauteur d’elle-même.
Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali