Un haut responsable gouvernemental et un journaliste enlevés par des djihadistes au Mali ont été libérés, a déclaré mardi à l’AFP une source à la sécurité.
Makan Doumbia, préfet de la commune de Ténenkou au centre du Mali, « a été libéré lundi grâce à une action de la sécurité de l’État », a déclaré la source à l’AFP.
Doumbia, le plus haut représentant du gouvernement dans la commune, a été enlevé dans la région de Mopti le 8 mai de l’année dernière.
Il est actuellement en soins intensifs dans la capitale, Bamako, a déclaré la source, qui a refusé de commenter les affirmations selon lesquelles Doumbia aurait été libéré grâce à un échange de prisonniers.
Un fils du fonctionnaire, qui a refusé de donner son nom complet, a également confirmé la libération du préfet.
« J’ai pu parler à mon père. Il est très fatigué. Mais le plus important, c’est qu’il soit libre. Je suis très heureux », a déclaré le fils.
Le journaliste malien Issiaka Tamboura, qui a été enlevé dans le centre du Mali en décembre, a également été libéré et emmené à l’hôpital de Bamako, ont indiqué des sources de sécurité et des médias.
Cependant, ailleurs dans la région de Mopti, quatre otages capturés par des djihadistes ont été tués à Toguere-Koumbe la semaine dernière, selon Kisal, un groupe de défense des droits des communautés nomades.
Kisal a annoncé lundi sur sa page Facebook que les personnes tuées étaient membres du groupe ethnique Bozo.
Une source de sécurité a confirmé que « quatre otages civils » avaient été retrouvés morts à Togueré ce week-end.
Les milices islamistes liées à Al-Qaïda ont pris le nord du Mali en 2012, mais ont été repoussées par les troupes françaises l’année suivante.
Un accord de paix signé en 2015 par le gouvernement de Bamako et des groupes armés visait à rétablir la stabilité, mais n’a pas réussi à mettre un terme à la violence des activistes islamistes – qui ont également organisé des attaques au Burkina Faso et au Niger .
Source: intellivoire