Tout de blanc vêtu, IBK, 73 ans, réélu le 20 août au second tour, a prêté serment mardi 4 septembre pour un nouveau mandat. Une cérémonie qui s’est déroulée au Palais de la culture de Bamako. Vainqueur avec 67,16% des suffrages contre 32,84% à l’ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Keïta fait face depuis sa réélection à une contestation qui ne faiblit pas. Son rival n’a pas reconnu sa défaite, et ne reconnaît pas non plus son investiture. Un début de mandat révélateur des nombreux défis qui attendent le président malien.
La question sécuritaire s’impose comme une priorité, pour mettre fin aux conflits communautaires dans le centre du pays qui ont fait des dizaines de victimes civiles ces derniers mois, à la criminalité organisée qui n’a pas cessé et à la menace terroriste. Même si les extrémistes n’ont pas réussi à déstabiliser le processus électoral, ils ont été responsables de nombreuses attaques durant le scrutin.
Rassurer les habitants de la région de Mopti, mais aussi éviter une contagion plus au sud, c’est un des nombreux défis sécuritaires qui passe aussi par une réforme toujours urgente de l’armée malienne.
Le retour de la paix conditionne l’amélioration du quotidien des Maliens. Les attentes économiques et sociales sont aussi fortes qu’il y a 5 ans. La santé, l’éducation, mais aussi l’emploi sont autant de secteurs qui doivent être réformés. Pour ne citer qu’un chiffre, 28% seulement des lycéens ont réussi leur bac cette année.
Autre chantier, la lutte contre la corruption, qui va de pair avec une meilleure distribution des ressources et de manière générale avec une rupture en matière de gouvernance.
Ce début de mandat ne devrait donc pas laisser beaucoup de répit au président malien qui a été réélu par 34 % de la population seulement et dont le premier mandat a fait de nombreux déçus.