Le syndicat des banques, assurances, établissements, financiers, microfinances et commerces du Mali (SYNABEF) a tenu, ce mardi 21 septembre 2021, une Assemblée générale extraordinaire à la Bourse du travail. Objectif : informer les militants sur les difficultés que rencontrent les responsables du SYNABEF dans la défense et la promotion des droits des militants face au patronat. Au terme de cette rencontre, le Comité exécutif du SYNABEF a lancé un ultimatum de 10 jours aux autorités pour la satisfaction de ses doléances. Le cas échéant, un préavis de grève sera déposé.
A l’ordre du jour de cette Assemblée générale extraordinaire, il faut noter la fameuse affaire de l’ex Directrice de l’agence BDM de Missira de Bamako, Mme KANE Djénéba SALL, qui défraie la chronique entre les banquiers ; les départs précipités des 45 travailleurs de ECOBANK à la veille de la fête de Tabaski, etc. Aussi, les échanges entre les responsables syndicaux ont porté sur la situation des pompistes des stations d’hydrocarbure des multinationales ; les prestataires de service appelés intérimaires.
S’agissant de l’affaire de l’ex Directrice de l’agence BDM de Missira de Bamako, le conférencier, Hamadoun BAH, secrétaire général du SYNABEF, a déploré que les responsables de la BDM-SA ont choisi la voie de la défiance, de l’adversité, de l’égo et de l’inimitié en lieu et place d’un dialogue, gage d’un partenariat fécond.
Il a rappelé que dans ce dossier, la BDM de bout en bout est en faute. « Cette dame, en état de grossesse, devait commencer ses congés pour l’accouchement, le 1er décembre 2019. La BDM l’obligea à rester 10 jours de plus. Sachant bien qu’elle partait en congé à cette date, elle a pris soin de faire tous ses arrêts de compte le 29 novembre 2019 avec son adjointe conformément à la procédure de passation. L’ayant obligé à rester en poste, dans la semaine qui suit, elle subit un accident et est conduite directement dans un hôpital où elle subit une opération d’urgence pour sauver son bébé. C’est dans son lit de convalescence que le contrôle est passé récupérer les clés sans présence d’huissier ou de son adjointe pour ouvrir les coffres et soi-disant constater un manque de 40 millions FCFA », a déploré le secrétaire général du SYNABEF.
Il rappelle que la dame SALL a subi depuis 17 décembre 2019 un harcèlement, humiliée, vilipendée, voire licenciée contre l’avis de l’inspection du travail et, sur des bases rocambolesques.
Selon le conférencier, la BDM, dans son entêtement, a cité dans cette affaire un faux document en imitant la signature d’un client dans une lettre qu’elle a rédigée pour incriminer Mme KANE Djénéba SALL.
Au regard de l’insatisfaction face à la situation sus-expliquée, «Nous demandons le départ pur et simple de l’administrateur général de la BDM-sa Bréhima HAIDARA ». En plus, le syndicat demande l’ouverture sans délai des négociations sur la valorisation du taux de ristourne des revendeurs de PMU Mali à 10% du contrat de travail conformément au Code du travail, la régulation du contrat des travailleurs des SAER.
Au regard de ce qui précède, Hamadoun BAH a invité les autorités à trouver des solutions à tous ces problèmes, au risque de voir le SYNABEF déposer un préavis de grève.
Abdoulaye OUATTARA
Source : Afrikinfos-Mali