Selon le Bureau de la communication stratégique et de l’information publique de la mission onusienne au Mali, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour l’état de droit et les institutions chargées de la sécurité au sein du Département de Maintien de la Paix des Nations Unies, M. Alexander Zuev, était dans la Cité des Askia le mardi 28 mars 2018. Sur place M. Zuev s’est entretenu avec le Gouverneur de la Région de Gao, le Maire de la commune urbaine de Gao, le Président de l’Autorité intérimaire, les représentants de la Société civile, les autorités pénitentiaires, et les responsables du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC).
« C’était extrêmement important pour ma délégation et moi-même de venir à Gao pour rencontrer et écouter les autorités locales, et les représentants de la Société civile. Ceci dans le but de cerner les besoins, pratiques courantes et obstacles auxquels la région de Gao fait face actuellement en ce qui concerne l’état de droit et la réforme du secteur de la sécurité », a déclaré M. Alexander Zuev.
Accompagné par Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Coordonnatrice Humanitaire et Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Mali pour la MINUSMA, M. Alexander Zuev a été accueilli à l’aéroport de Gao par les responsables locaux de la Mission onusienne parmi lesquels : M. Oumar Ba, le Chef du Bureau, le général de brigade et commandant du secteur-Est de la Force de la MINUSMA sur place, Zaman Anisuz A.T.M., ainsi que par le Colonel Hubert Poda de l’Unité de police constituée du Burkina Faso. La délégation s’est immédiatement rendue au Gouvernorat de la Région.
Il ressort que le Colonel-major Sidi Samaké, Gouverneur de la région de Gao, s’est félicité de l’étroite collaboration qui existe entre les autorités locales et la MINUSMA dans la sécurisation non pas seulement de la ville de Gao, mais de la région toute entière. Il a aussi souligné les efforts de la Mission onusienne dans l’amélioration des conditions pénitentiaires à la Maison d’arrêt et de correction de Gao. L’insécurité grandissante dans la région mais également l’initiation des programmes de réinsertion des jeunes affectés par les conflits armés, ainsi que le démarrage du processus de cantonnement/DDR pour contribuer à y mettre frein, ont été au cœur des échanges
Aussi, le Maire de la commune urbaine de Gao, M. Boubacar Dacka dit vieux Dacka, a souligné l’importance de l’amélioration des conditions d’éducation et de l’augmentation des emplois au profit de la jeunesse.
Par ailleurs, M. Djibrilla Boubèye Samaké, président de l’Autorité intérimaire régionale de Gao a exprimé son optimiste quant au retour de la paix et de la stabilité. « La paix est possible au Mali, mais il faut beaucoup de courage et de volonté politique », a-t-il déclaré.
La Société civile de Gao s’est déclarée profondément préoccupée par les conflits communautaires, les braquages de véhicules le long des principaux axes d’approvisionnement, les viols, les vols et autres actes criminels qui ne cessent de se multiplier dans la région. Plusieurs intervenants ont plaidé pour une plus grande participation de la Mission onusienne dans la sécurisation des personnes et de leurs biens.
Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante spéciale adjointe pour la MINUSMA au Mali, a souligné combien il est nécessaire que la société civile intervienne davantage pour sensibiliser les populations afin de lancer sans attendre le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration.
Mahamane Maïga
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