Déclaré élu par le Cour constitutionnelle à l’issue du second tour de la présidentielle du 12 août, le président Ibrahim Boubacar Keita a prêté serment, ce 04 septembre, devant la Cour Suprême. C’était au cours d’une cérémonie solennelle de prestation de serment dans la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture de Bamako.
Il est 10h 10 mn quand le président élu fait son entrée dans la salle. Tout de blanc vêtu comme à son habitude et en compagnie de son épouse, IBK prend place sur les fauteuils installés non loin du prétoire. Une minute plus tard, la Cour présidée par Nouhoum Tapily s’installe. C’est le début de la cérémonie de prestation de serment d’IBK II.
Après lecture d’un extrait de l’arrêt de la Cour constitutionnelle proclamant IBK élu, le Procureur général, Wafi Ougadèye, entame son réquisitoire. Le Procureur a salué les «actions» du Premier ministre pour la réussite de la présidentielle. S’adressant au président élu, le Procureur Ougadèye l’invite à être le «père de la Nation». Un titre qui impose, selon le magistrat, des «capacités d’écoute et de compréhension». Le procureur a aussi invité le chef de l’Etat à préserver les libertés fondamentales notamment la liberté d’expression, socle de toute démocratie. «La tâche est complexe, assure le procureur, mais elle n’est au-dessus de votre intelligence», indique Wafi Ougadèye. Et de conclure: «La mort mange les os, la chair mais la mort ne mange jamais le nom».
«C’est un nouveau deal que je vous propose» | IBK
Après la prestation de serment et sa décoration par le Grand Chancelier des Ordres nationaux, IBK II s’est adressé à la nation malienne. Dans un discours rassembleur, le nouveau président a salué le peuple malien pour sa réélection. Selon lui, ce second mandat sera celui de «rectifier» des tirs. «J’essaierai d’être digne de votre confiance pendant les cinq années à venir», affirme-t-il. Dans son allocution, IBK «tend la main» à tous ceux qui œuvrent le développement du Mali car le Mali, affirme-t-il, n’appartient à personne. A tous ceux qui sont déçus par sa gouvernance passée, IBK rassure: «C’est un nouveau deal que je vous propose». «Un nouveau contrat de confiance où la jeunesse sera au cœur des actions».
Mamadou TOGOLA
La rédaction