Le président malien s’est adressé dimanche 14 juin à la nation, au moment où il est l’objet de contestation d’un important mouvement dirigé par l’imam Mahmoud Dicko qui réclame sa démission. Le chef de l’Etat malien a tendu la main à ce mouvement qui a récemment organisé un imposant rassemblement à Bamako, et qui annonce un autre rassemblement pour vendredi prochain.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Un peu comme s’il répondait à l’imam Mahmoud Dicko, chef du mouvement de contestation qui lui demande d’écouter le peuple, le président malien a commencé son adresse à la nation dans une posture très modeste. « J’ai suivi avec attention les récents évènements qui se sont déroulés dans notre pays. J’ai entendu les colères et les cris, j’ai entendu les revendications et les interpellations. »
Il annonce ensuite qu’il rencontrera bientôt les partis et associations membres du mouvement du 5 juin qui réclament sa démission. « Mon rôle est de prévoir les schémas de confrontations violentes qui ne feront le bonheur de personne. C’est pourquoi j’invite au dialogue et je me réjouis de la perspective de rencontrer bientôt les acteurs du mouvement dit du 5 juin. Car rien ne saurait être au-dessus du Mali ».
Par ailleurs, renouvelant sa confiance à son Premier ministre Boubou Cissé qu’il vient de reconduire à son poste, le président malien, se dit attentif aux contestations survenues après la publication définitive des résultats des élections législatives par la Cour constitutionnelle.
« Les dernières élections législatives ont fait l’objet de graves contestations dans certaines parties du pays, il nous faut tirer toutes les leçons de ces crispations. » « Ma porte est donc ouverte et ma main toujours tendue », a terminé le président du Mali.
RFI