(Agence Ecofin) – Au Mali, c’est la fin de l’imbroglio entourant le renouvellement du permis d’exploration Menankoto. Oublié le refus des autorités, la réattribution à une autre société et le début d’une procédure judiciaire, place aux travaux sur le terrain.
Le gouvernement de transition au Mali a récemment accordé à B2Gold un nouveau permis d’exploration d’une durée de validité de trois ans renouvelable deux fois, pour le projet aurifère Menankoto. C’est l’annonce faite le 2 février par la compagnie minière canadienne, précisant qu’elle a en conséquence mis fin à la procédure d’arbitrage international lancée contre le pays.
Alors que le litige relatif au renouvellement du permis a ralenti les activités en 2021, B2Gold compte accélérer cette année avec notamment une mise à jour de l’estimation des ressources minérales d’ici la fin du premier trimestre 2022. Les travaux de forage devraient également continuer, à partir du 15 février avec quatre appareils de forage, dont deux déployés, dès le début des travaux. Les fonds alloués à ces diverses activités pour 2022 s’élèvent à 27 millions $.
Augmenter la production d’or au Mali
Avec 21,6 millions de tonnes de ressources minérales titrant 1,11 g/t pour 770 000 onces d’or, Anaconda (qui s’étend aussi sur le permis d’exploration Bantako Nord) est le gisement phare du permis Menankoto. Dans ses plans visant à augmenter sa production d’or au Mali, B2Gold peut compter sur la zone Anaconda, située à seulement 20 km au nord de sa mine d’or Fekola.
La société va ainsi consacrer 33 millions $ cette année pour « faciliter la phase 1 de l’exploitation » du minerai du gisement, afin de fournir du matériau à l’usine de Fekola. Selon les calculs de la compagnie, une telle initiative pourrait ajouter environ 80 000 à 100 000 onces d’or à la production annuelle de Fekola, soit le sixième de la production de la mine l’année dernière (567 795 onces d’or).
Pour le Mali qui veut devenir le deuxième producteur africain d’or, cette contribution supplémentaire de B2Gold ne sera pas à négliger, ce qui pourrait encourager les autorités à faciliter l’obtention par la compagnie des autorisations nécessaires. Pour cela, B2Gold doit néanmoins boucler des études d’impacts environnementaux et sociaux, et présenter un plan minier.
Emiliano Tossou
Source: agenceecofin