Le mouvement de contestation au président malien réuni au sein du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne fait plus de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta la priorité des priorités. Elle maintient en revanche ses autres revendications.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
L’opposition malienne n’insiste plus sur la démission du président Ibrahim Boubacar Keita. Pour expliquer cette nouvelle position, le « Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotique » affirme agir en signe d’esprit d’ouverture au dialogue, et avoir pris en compte denombreuses sollicitations.
D’après nos informations, outre les représentants de l’ONU, de l’UA et de la Cédéao à Bamako qui font des allers-retours entre l’opposition et la majorité, des chefs d’Etats, notamment de pays voisins, interviennent discrètement pour apaiser la situation, dont l’Ivoirien Alassane Ouattara.
Mais pour les opposants maliens, si le président IBK peut rester à la tête de l’Etat, « il doit être dépouillé de tous ses pouvoirs ». Le Mouvement du 5 juin exige également le renouvellement intégral des membres de la Cour constitutionnelle accusé par certains d’avoir tripatouillé les résultats des dernières législatives.
Au moins 4 des 9 membres de la cour ont déjà demissioné. La dissolution de l’Assemblée nationale reste une autre revendication de l’opposition, qui entend mettre sur pied un organe législatif, pour engager, dit-elle, avec un Premier ministre issu de ses rangs, « de grandes reformes ».
RFI