Le Président de la transition au Mali a rassuré le Président de la commission à travers une correspondance. Il envisage de rendre public un chronogramme d’ici le 31 janvier 2022.
La CEDEAO maintient sa position et exige le respect des dates indiquées pour la tenue des élections.
Le Mali se verra infliger des sanctions si aucun progrès tangible n’est réalisé dans le cadre de l’organisation des élections d’ici le 31 décembre 2021.
Le 31 décembre 2021 c’est donc la date butoir fixée par la CEDEAO pour rendre public le chronogramme des élections ; l’Etat du Mali, lui, compte rendre le calendrier d’ici le 31 janvier 2022.
Que faudrait-il faire pour trouver le juste milieu ?
Il est nécessaire qu’un consensus soit trouvé pour eviter des sanctions. Les dates de l’organisation des élections sont liées aux assises qui prendront fin le 30 décembre 2021. La question portant sur la durée de la transition pourrait être débattue en plénière le 27 décembre 2021. Si un consensus est dégagé, le gouvernement pourrait dès le 28 décembre 2021 envoyer le chronogramme à la CEDEAO. Si on y arrive, facilement on évitera les sanctions.
Par ailleurs, le gouvernement a notifié à la CEDEAO que la loi portant sur la création de « l’organe unique » est transmise au CNT. Cela constitue un acte tangible, et témoigne de la bonne foi des autorités maliennes.
La CEDEAO est en train de fournir un grand effort pour éviter des sanctions contre le Mali, les autorités de la transition doivent, de leur côté, faire des concessions pour une meilleure issue.
La CEDEAO a juste besoin d’assurance de la part des autorités maliennes, elle sait pertinemment que les élections ne peuvent se tenir aux dates indiquées.
La conférence tenue le dimanche dernier était un moyen de pousser les autorités de la transition à s’exprimer sur la question des élections. Vu les avancées, un consensus pourrait facilement être trouvé entre les autorités du Mali et les chefs d’état de la CEDEAO.
Les angles peuvent bel et bien être arrondis.
ABDOUL AZIZ Diallo