Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, à la tête d’une forte délégation est arrivé à Bamako ce lundi en début d’après-midi.

Plus de cent jours après la prestation de serment du président et du vice-président de la Transition, ainsi que la mise en place des organes de la transition, une mission de la Cedeao séjourne à Bamako pour 48 heures.

Dirigée par l’ancien chef d’État Nigérian, Goodluck Jonathan, la délégation compte également la présence de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Ayorkor Botchway et Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de l’institution communautaire.

Pour une durée de deux jours, la délégation de la Cedeao échangera avec les autorités de la Transition, ainsi que les acteurs du pays (classe politique et société civile), avant de rencontrer la presse.

Cette énième visite de Goodluck Jonathan s’inscrit dans le cadre de la mission d’évaluation et de suivi des décisions de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao sur le Mali tenue à Niamey, il y’a quelques mois.

Elle intervient également dans un contexte socio-politique doublement marqué par la mise en place du Conseil national de Transition (CNT), vivement contestée par certains acteurs politiques. Mais surtout, par l’épineux dossier d’une « tentative de déstabilisation de la Transition » présumée, impliquant l’ancien Premier ministre Dr Boubou Cissé et plusieurs autres hauts responsables du pays dont cinq ont été placés sous mandat de dépôt depuis fin décembre 2020.

La mission de la Cedeao devrait également aborder d’autres questions brûlantes de la vie de la nation, avec les autorités de la Transition. Il s’agit entre autres de l’organisation des futures élections générales, les multiples réformes institutionnelles et constitutionnelles fortement attendues par le peuple malien.

Goodluck Jonathan sera reçu en audience par le chef du gouvernement Moctar Ouane dès cet après-midi à la Primature.

A. TRAORÉ

Source: L’Essor