Le chef de file de la groupusculaire Ligue de défense noire africaine (LDNA), Egountchi Behanzin, a tenté de brûler un drapeau tricolore devant l’ambassade de France à Bamako avant d’être interpellé. Adepte des actions spectaculaires, le leader de la controversée Ligue de défense noire africaine (LDNA), Egountchi Behanzin, a cette fois résolu d’opérer depuis le continent africain. Sur une vidéo filmée aux abords de l’ambassade de France à Bamako (Mali) et partagée sur les réseaux sociaux le 17 septembre, on le voit tenter – sans grand succès – de mettre le feu à un drapeau tricolore à l’aide d’un briquet.

 

«Ecoutez Monsieur, moi je suis Français, j’ai le droit d’être là», proteste le militant après que deux membres des forces de sécurité ont rapidement stoppé sa tentative de destruction du drapeau. «La France opprime le peuple africain», tente-t-il de se justifier alors que le ton monte avec les forces de l’ordre.

«Action héroïque»

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le collectif a expliqué qu’Egountchi Behanzin a été interpellé par la police suite à cet acte «contre la politique impérialiste au Mali». «Suite à l’action héroïque ce jeudi 17 septembre contre la politique impérialiste au Mali, le porte-parole de la LDNA a été arrêté en face de l’ambassade de France à Bamako [puis] conduit au commissariat du 1er arrondissement», peut-on lire dans ce communiqué. Egountchi Behanzin a été libéré dès le lendemain. Dans une nouvelle publication sur Facebook, l’organisation a qualifié cette libération de «camouflet pour l’impérialisme colonial français» et précisé qu’aucun militant n’avait été condamné suite à cette action : «Tout au plus le juge a réprimandé gentiment le trouble à l’ordre public», précise la LDNA. Récemment, Egountchi Behanzin s’était fait remarquer en pénétrant dans les locaux de Valeurs Actuelles à la suite de l’affaire Daniele Obono. La LDNA et son leader dénonçaient «l’incitation à la haine anti-noirs» de la part de Valeurs Actuelles.