Des combattants « d’Al-Mourabitoune ont franchi vers 18h30 […] les fortifications ennemies » lors d’une opération à Gao visant « l’aéroport de la ville qui abrite la plus grande concentration de Croisés, un des sites les plus sécurisés » au Mali, selon le communiqué. Le texte ne fournit pas de bilan et affirme que des détails suivront ultérieurement.
Une information confirmée par une déclaration à l’AFP d’une source de sécurité au sein de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) : « Au moins un kamikaze a été tué après l’explosion de son véhicule sur la route de l’aéroport de Gao. […] Les Casques bleus se sont tout de suite mis en position d’attaque. On ne compte pas de victimes parmi les Casques bleus ou les soldats maliens dont le camp est situé non loin du lieu de l’attaque », a-t-on précisé.
Une source militaire malienne a confirmé l’information à l’AFP. « Un terroriste a fait exploser sa voiture non loin de notre camp. Il est mort sur le coup », a-t-elle affirmé.
Mokhtar Belmokhtar, toujours vivant ?
Mokhtar Belmokhtar, un des jihadistes les plus redoutés du Sahel, rallié à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis un an, donné pour mort à de multiples reprises, aurait péri dans une frappe aérienne française en Libye en novembre, avec le concours des services de renseignement américains, a affirmé lundi un responsable américain.
Le Nord hors de contrôle
Dans la région de Kidal (nord-est), un véhicule du Gatia a sauté sur une mine mercredi. « Nous déplorons cinq morts », a affirmé à l’AFP le secrétaire général de ce groupe armé, Fahad Ag Almahmoud, sans fournir de détail.
Dans un communiqué lu mardi soir au journal de la télévision publique ORTM, le ministère malien de la Défense a déploré la mort de deux militaires et un blessé lors d’une embuscade lundi contre un détachement en « mission de ravitaillement sur Gao ».
Des attaques qui démontrent une nouvelle fois que des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères dans le nord du pays, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.