La semaine dernière, le second contingent du Mécanisme opérationnel de commandent (MOC) en fin de formation à Gao, avait pris la route pour Kidal, ville toujours sous le contrôle des ex-rebelles. Ces derniers ont demandé au contingent composée d’une centaine de personnes de l’armée malienne reconstituée, de rebrousser chemin. Ce qui a été fait. Un nouvel exemple de la difficulté de voir l’armée malienne reconstituée se redéployer pleinement à Kidal.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Officiellement, deux raisons sont avancées pour le retour à Gao du contingent composé d’une centaine de militaire des FAMa reconstituées. D’abord, les uns et les autres disent vouloir éviter la propagation de la pandémie du Covid- 19. Mais alors pourquoi avoir alors laissé le convoi quitter Gao ? Pas de réponse pour le moment.
Ensuite, selon un responsable de l’ex-rébellion interrogé par l’Agence malienne de presse (AMAP), les ex-rebelles de Kidal exigent l’application d’une décision acceptée par tous les signataires de l’accord de paix et par de la commission technique de sécurité. Cette disposition spécifie que si c’est un officier de l’armée régulière qui commande les contingents des Forces armés reconstituées de retour à Kidal, les commandements des contingents d’autres régions, notamment Tombouctou et de Gao, doivent revenir respectivement à la CMA (ex-rébellion) et aux combattants de la Plateforme.
Il s’agit l’un d’un nouveau blocage dans le processus de retour de l’armée malienne reconstitué sur place. Depuis le mois de février sont arrivés à Kidal quelques centaines de militaires de l’armée reconstituée. Ils n’ont pas encore commencé les patrouilles en dehors du camp. Et probablement impatients ou fatigués de rester dans cette posture, trois des militaires ont déserté avec armes et bagages.
Par ailleurs, le colonel Abba Soumaré, du Mécanisme opérationnel de commandent (MOC) de Gao, assassiné jeudi dans cette principale ville du nord du Mali par des hommes armés, a été inhumé ce vendredi 15 mai.
RFI