Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Mali : L’armée et ses supplétifs accusés de viols et de pillages à Nia-Ouro

Au Mali, de nouvelles allégations d’abus visent l’armée malienne et ses supplétifs russes – mercenaires du groupe Wagner, pour de nombreux pays occidentaux et africains, simples instructeurs envoyés par l’Etat russe pour Bamako. Il s’agit cette fois d’allégations de violences sexuelles et de viols, qui selon de nombreuses sources locales auraient été commis le dimanche 4 septembre 2022 dans la commune de Fakala, près de Sofara, région de Mopti, dans le centre du Mali.

A 5 heures du matin, ils sont entrés pour la première fois dans le village de Tandiama. Les militaires maliens, accompagnés de leurs supplétifs russes et des combattants traditionnels dozos, ne commettent aucune violence. Mais cherchant des informations sur les groupes jihadistes opérant dans la zone, ils ont arrêté deux habitants, notables du village.

Puis ils prennent la direction de Nia-Ouro, toute proche. Un village qui avait déjà été la cible d’attaques meurtrières de l’armée en janvier, des allégations qui ont ensuite été démenties par l’état-major qui a expliqué qu’ils avaient mené  » opérations antiterroristes Pourtant ce dimanche, alarmés par l’arrivée du convoi et se sentant menacés, les hommes ont fui pour se cacher dans la brousse.

Photos et viols

Lorsque les Fama et leurs alliés arrivent au village, il ne reste que les vieillards, les invalides… et les femmes. Selon des informations concordantes recueillies auprès de nombreuses sources locales, les combattants dozo occupent un poste au centre de santé, les soldats maliens et leurs assistants russes à l’école du village.

Ensuite, les femmes reçoivent l’ordre de rentrer chez elles. Selon certaines informations, ce sont les hommes blancs qui, lors de l’inspection des maisons, ont ordonné aux femmes de se déshabiller. Ils les prennent en photo avant, dans certains cas, qu’ils soient touchés. Plusieurs sources parlent clairement de viol.

Pillage de masse

Ces violences sexuelles s’accompagnent de pillages : bijoux, or, argent, meubles… du bétail est également volé et des habitants sont arrêtés. De nombreux habitants sont partis se réfugier dans les villes voisines de Sofara – où se trouve un camp des forces spéciales maliennes – et Tandiama.

L’armée malienne a refusé de répondre à la demande de RFI. Ce mardi, des militaires et des combattants dozo ont été signalés dans le village.

Les accusations de pillage sont fréquentes, les allégations de viol beaucoup moins. Mais ce n’est pas la première fois : au cours de la vaste Opération antiterroriste Moura, menée en mars et entachée de nombreuses allégations d’abus, avait déjà cité quelques témoignages. Et déjà ce sont les supplétifs russes de l’armée malienne qui sont accusés. L’état-major des armées avait démenti tout abus et annoncé l’ouverture d’une enquête dont les résultats n’ont pas été communiqués à ce jour.

Source: Cameroon Magazine

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance