Au Mali, la principale coalition terroriste active dans la zone a revendiqué de nouveaux attentats et l’enlèvement d’un militaire malien jeudi soir 19 octobre. Un nouveau kidnapping, une journée seulement après la diffusion d’une vidéo sur laquelle 11 soldats maliens apparaissent. Certains sont retenus en otage depuis juillet 2016.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans multiplie les opérations de propagande. Jeudi soir, ce sont des photos d’attaques contre l’armée malienne qui ont été diffusées, et une revendication, celle de l’enlèvement d’un commandant de gendarmerie dans la zone de Nara, près de la frontière mauritanienne. Une revendication qui s’ajoute aux premières preuves de vie des onze militaires maliens diffusée mercredi. Le gouvernement garde le silence sur ce sujet mais les comités de défenses des otages restent mobilisés.
« Il y a un travail de souterrain, nous sommes en contact avec plusieurs ministres de ce gouvernement, témoigne Dia Sacko, l’une des membres d’un comité de soutien, avec lesquels on travaille et on discute des otages maliens. Mais la timidité et le silence ne sont toujours pas compréhensibles. Ce sont des Maliens qui sont pris en otage, il faut se mobiliser, il faut rester uni pour ce pays-là et surtout dire à ces personnes qui sont prises en otage qu’elles ne sont pas abandonnées, d’où la mobilisation. »
Il faut noter que la vidéo dans laquelle apparaissent les militaires n’a toujours pas été diffusée officiellement par la coalition terroriste. Elle est pourtant datée du 1er octobre et d’autres revendications ont depuis été diffusées, notamment celles de jeudi soir, avec un timing encore une fois étonnant : le jour de l’arrivée du Conseil de sécurité de l’ONU.
RFI