Pour l’heure, c’est silence radio du côté des autorités et des ravisseurs. Ce qui est sûr, c’est que de telles informations sont difficiles fausses. Mais, l’on doit s’interroger pour quelles raisons la médiation laisse fuitée ses initiatives visant à libérer Soumaila Cissé. En la matière, les ravisseurs détestent l’indiscrétion. Si Soumaïla n’a pas encore été remis aux autorités, cette fuite d’informations ne peut que retarder sa libération.
Ces informations relayées par plusieurs médias font croire que ces libérations ont eu lieu au centre et au Nord du pays. Aussi apprend-on qu’une partie de ces prisonniers jihadistes libérés a été convoyée, par avion, à Tessalit à la frontalière avec l’Algérie et qu’à leurs arrivée, ils sont montés dans des véhicules et ont pris la direction du nord de la ville, avant de disparaître. Selon ces informations, parmi les jihadistes libérés par le Mali, et probablement aussi par un autre pays voisin, on retrouve des figures qui ont commis des attentats dans la sous-région.
Durant toutes les journées des 5 et 6 octobre 2020, plusieurs sources non officielles avançaient que ces libérations avaient été faites dans le cadre des négociations visant à obtenir la libération d’otages au Mali, principalement, le chef de file de l’opposition au Mali, Soumaïla Cissé et la Française Sophie Pétronin, enlevée en décembre 2016 dans le nord du pays.
Pour rappel, depuis plusieurs mois, les autorités nationales affirment être en contact avec les ravisseurs de Soumaïla Cissé. D’ailleurs, c’est la deuxième fois que des rumeurs non fondées font état de sa libération. En juillet dernier, sa libération avait été annoncée, puis après rien. En la matière, la discrétion devrait être toujours de mise du côté de la médiation si elle veut obtenir la libération de Soumaïla le plus rapidement possible.
Elle doit également savoir que tant que Soumaïla Cissé n’est pas entre ses mains, rien ne doit filtrer. Parce qu’avec les djhadistes, tout peut changer à tout moment.
Ousmane BALLO
Source : Ziré