Au Mali, la junte au pouvoir réclame le retrait des soldats français, et ce, « sans délai ». Il s’agit de la première réaction de la junte après l’annonce de Paris qui envisageait de retirer progressivement ses troupes militaires déployées au Mali.
Il aura fallu attendre vingt-quatre heures pour avoir une réaction officielle de la junte au pouvoir à Bamako. Après des mois de tensions entre Bamako et Paris, la France a finalement annoncé le retrait de ses troupes militaires sur le sol malien.
Vendredi 18 février 2022, le Mali a demandé à la France de « retirer sans délai » ses soldats du Mali, au lendemain de l’annonce par Paris et ses partenaires échelonné sur les prochains mois.
« Violation flagrante »
Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement installé par les militaires, a qualifié lors de la lecture d’un communiqué à la télévision nationale, le désengagement français de « violation flagrante » des accords entre les deux pays.
Par ailleurs, il a estimé que les neuf années d’engagement français sur le sol malien lors des opérations « Serval » et « Barkhane » « n’avaient pas été satisfaisants ».
Fin de non-recevoir
Suite à l’annonce, le président de la République française, a opposé une fin de non-recevoir. « Nous avons annoncé la « réarticulation » du dispositif et il s’appliquera en bon ordre afin d’assurer la sécurité de la mission des Nations unies et de toutes les forces déployées au mali. Je ne transigerai pas une seconde sur leur sécurité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue du 6e sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine à Bruxelles.
Quelque 2 400 militaires français sont actuellement déployés au Mali, soit plus de la moitié des 4 600 engagés au Sahel. Emmanuel Macron avait indiqué que le retrait du matériel (dont des centaines de véhicules blindés, représentait déjà en soi un chantier colossal et dangereux. Quatre à six mois seraient selon lui, nécessaires pour fermer les trois bases, Gao, Ménaka et Gossi.
Source: tribuneouest