Une déclaration de l’ambassade de France au Mali, en réaction aux accusations du gouvernement malien.
“La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, les groupes terroristes”, a déclaré mercredi soir l’ambassade de France au Mali en réaction aux accusations du gouvernement malien.
En saisissant l’ONU le 16 août courant, le gouvernement du Mali a indiqué disposer de plusieurs éléments de preuve que “les violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et munitions”.
Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a réclamé la tenue d’une réunion d’urgence visant à faire le point sur la situation dans le pays.
L’ambassade française a, pour sa part, expliqué que ” la France est intervenue au Mali entre 2013 et 2022 pour lutter contre les groupes terroristes, à la demande des autorités maliennes” expliquant que ”dans tous les communiqués des groupes terroristes, la France était, jusqu’à son départ, désignée comme l’ennemi numéro 1”.
Et d’ajouter : ” Le principal objectif, revendiqué par ces jihadistes, était le départ de Barkhane ” annonçant que ”53 soldats français sont morts au Mali au cours des 9 dernières années”.
”La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète” a -t-elle affirmé.
La même source souligne que ”leur mission consistait, avant tout, à lutter contre les groupes terroristes, et ce faisant, à améliorer la sécurité des Maliens. La France a libéré de nombreuses villes maliennes qui étaient tombées entre les mains des terroristes, lesquels imposaient leur règne de terreur – interdiction de l’éducation, meurtres, punitions corporelles -, notamment à Tombouctou et à Gao”.
”En 9 ans, elle a neutralisé au Mali plusieurs centaines de terroristes. Elle a mis hors d’état de nuire les chefs de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, deux figures historiques du terrorisme dans la région” a fait savoir l’ambassade de la France au Mali, rappelant que ”durant ces dernières années, la France a été meurtrie sur son propre territoire par plusieurs attentats terroristes menés par l’Etat islamique ou Al-Qaïda”.
Selon le gouvernement malien, ” tout au long du processus de transfert aux autorités maliennes de l’aérodrome de Gao et de l’espace aérien du Nord, depuis l’annonce du retrait de Barkhane, les aéronefs militaires maliens ont fait l’objet d’entraves régulières, par des manœuvres retardatrices visant à réduire leur efficacité et à rallonger leurs délais de réaction”. Et d’ajouter que ”de nombreux vols d’avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude ont été notés, qui se livraient à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation voire de la subversion”.
En outre, les autorités maliennes, affirment : ”En cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le gouvernement du mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies”.
Source : Anadolu Agency