Pour la prise en compte de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement adéquat dans la nouvelle constitutionnelle comme étant un droit fondamental en République du Mali, la CN-CIEPA/Wash a élaboré un document de plaidoyer qu’elle a adressé aux partenaires stratégiques et au ministère de la refondation.
Dans ledit document, la CN-CIEPA s’appuie sur les résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui, en 2010, a reconnu explicitement le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit de l’homme. Une résolution que le Mali s’est engagé à respecter tout comme l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2030, conformément à la vision africaine de l’eau et aux objectifs de développement durable (ODD) de septembre 2015. Cet engagement s’inscrit également en droite ligne avec la charte africaine de l’eau et les différentes conventions signées et ratifiées par le Mali.
Pour le président de la CN-CIEPA, Dounatié Daou, tout individu a le droit à un accès suffisant, continu, sûr, acceptable et abordable à l’eau pour son usage personnel et domestique. «Le secteur EAH (Eau, Assainissement et Hygiène) du Mali est régi actuellement par des politiques et cadres stratégiques qui ont été traduits en plans d’actions spécifiques assortis de dates et horizons de mise en œuvre. En effet, le secteur de l’eau, l’assainissement et d’hygiène au Mali est guidé par la Politique nationale de l’eau (2006) ; le code national de l’eau (2002) ; le plan stratégique du secteur de l’eau (2000-2015) et la Politique nationale d’assainissement (2009) », a-t-il rappelé.
Pour le coordinateur général de la CN-CIEPA, Boureïma Tabalaba, la lutte de la société civile sera plus légitime quand l’accès à l’eau et à l’assainissement devient un droit fondamental. «Nous avons mené beaucoup d’actions de plaidoyers jusqu’ici, notamment à travers vous, la presse. Nous avons toujours fait des propositions aux autorités en place visant à améliorer les conditions de vie des citoyens en matière d’eau et d’assainissement. Pour nous, l’eau est au début et à la fin de toute chose. Donc, en dépit de toutes les démarches, nous voudrons qu’il soit écrit noir sur blanc que l’accès à l’eau et l’assainissement est un droit constitutionnel au Mali. Cela va nous fortifier dans nos actions », a-t-il insisté.
Pour l’heure, la CN-CIEPA garde un grand espoir après sa rencontre avec le ministre de la Refondation du Mali le 26 janvier 2022 à qui elle a remis officiellement une copie dudit document de plaidoyer.
Amadou Kodio/Afrikinfos-Mali