La publication de ladite Charte faisait partie des conditions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour lever les sanctions contre le Mali.
La charte de la transition a été rendue publique ce jeudi 1er octobre 2020 au Journal officiel. La junte renonce à une prérogative capitale de son chef, le colonel Assimi Goïta, numéro 2 de la transition, celle d’assumer les fonctions de chef d’Etat en cas de vacances à la tête du pays. Il s’agit d’une exigence primordiale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour lever des sanctions qui pèsent sur le Mali depuis plus d’un mois.
Ainsi, le rôle du vice-président est reformulé dans l’article 7 qui précise que “le Président de la transition est secondé par un Vice-président. Il est désigné suivant les mêmes conditions que ce dernier. Le Vice-président est chargé des questions de défense et de sécurité.” Après la promulgation de la Charte, les regards vont encore se tourner vers la CEDEAO. Toutefois, les organes de la Transition restent : le Président ; le Conseil national et le Gouvernement. La durée de la transition est fixée à 18 mois, selon le texte, qui dispose que le président et le vice-président ne seront pas éligibles à la présidentielle et aux législatives à la fin de la transition.
Par ailleurs, les modalités de création du Conseil national de transition, l’organe législative, sont fixées dans l’article 13. Le Conseil sera composé de 121 membres. A sa tête, sera élu un militaire ou un civil. Il est à noter que la CEDEAO demandait également la dissolution de la junte. Sur ce point, il va falloir attendre. La charte précise qu’elle restera jusqu’à la mise en place de tous les organes de la transition.
Source: financialafrik