Depuis les récents événements politiques survenus au Mali fin mai dernier, ayant conduit le colonel Assimi Goita à la tête de la Transition, la communauté internationale ne cesse d’accentuer la pression afin de diligenter le retour de responsables civils aux commandes.
Ainsi, à la suite de plusieurs organisations internationales, la Banque mondiale à son tour vient de suspendre ses opérations financières avec le Mali au motif d’un « coup d’Etat fin mai, le deuxième en moins d’un an ». L’annonce a été faite, vendredi 04 juin, par les services de l’institution bancaire à Bamako.
« La Banque a temporairement mis en pause les décaissements de ses opérations au Mali pendant qu’elle suit et évalue de près la situation », a indiqué un porte-parole de l’institution à l’Agence France presse.
Cette décision, selon la même source, été prise conformément à la politique de la Banque applicable à des situations similaires telle que celles survenues au Mali, « où le colonel Assimi Goïta, déjà auteur d’un premier coup d’Etat en août 2020, s’est fait déclarer président, après avoir évincé le 24 mai le duo civil à la tête de l’exécutif depuis, le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane ».
Depuis lors, rappelons que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suspendu le Mali de ses instances, en réclamant la nomination d’un nouveau Premier ministre civil et le maintien des élections au début 2022.
La France a annoncé, jeudi, la suspension de ses opérations militaires conjointes avec les forces maliennes « dans l’attente de garanties » sur un retour des civils au pouvoir à l’issue d’élections prévues en février 2022. Aussi, le 26 mai 2021, le Conseil de sécurité de l’ONU avait émis une condamnation « ferme » mais pas de sanctions.
A.TRAORÉ avec l’AFP
Source: L’Essor