La ministre des Armées Florence Parly passait le réveillon auprès des militaires français de l’opération Barkhane au Mali. À Bamako, ce 31 décembre, elle a rencontré le président Ibrahim Boubakar Keïta. Au programme de cet entretien : l’accélération de la mise en œuvre de la force conjointe du G5 Sahel. Florence Parly s’est ensuite rendue sur le poste avancé de Tessalit à 4 heures de vol de la capitale, dans l’extrême-nord du pays, non loin de la frontière algérienne. Ce premier réveillon avec les troupes pour la ministre lui aura permis de toucher du doigt certaines réalités du terrain.
Il est minuit à Tessalit aux portes de l’Adrar des Ifoghas, massif montagneux à la frontière de l’Algérie et du Mali. Pour ce réveillon, on compte 300 convives sous le hangar de toiles et de textiles du poste avancé de Barkhane, opération qui totalise cinq ans de présence militaire française dans cette zone hostile et des groupes armés affaiblis mais toujours actifs.
Florence Parly tenait à venir à Tessalit pour le passage à la nouvelle année. « Venir à Tessalit, c’est un choix, c’est un engagement, c’est une volonté, c’est vouloir comprendre et connaitre, directement, précisément, la réalité de Barkhane », a déclaré la ministre des Armées française.
Cohésion
Le chef du site, le capitaine Etienne vit tous les jours cette réalité : les tirs de mortiers qui visent parfois la base militaire, les bombes artisanales sur les pistes mais aussi l’esprit si particulier qui anime le détachement de Tessalit.
« C’est un moment unique et les gens qui sont là sont les seuls à le vivre, donc on en profite, on est un petit camp, on est peu nombreux, il y a beaucoup de cohésion du coup. Notre famille à nous, c’est Tessalit, au moins pour ce Premier de l’an. Ce n’est pas pour ça qu’on oublie les nôtres qui sont restés en France »
Dans le ciel l’ombre du ballon d’observation de la base glisse lentement sous la lune. Les sentinelles vont se relayer jusqu’au petit matin.
RFI