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Mali: échange entre l’OCLEI et des magistrats autour du numéro vert (80 00 22 22), un dispositif de lutte contre la corruption

L’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) a organisé un atelier d’échanges avec les Magistrats de Bamako et ceux de Kati autour d’un dispositif de lutte contre la corruption. Il s’agit de l’utilisation d’un numéro vert (80 00 22 22) afin de permettre aux lanceurs d’alertes d’informer les autorités compétentes des cas de corruption au Mali. C’était le 15 septembre 2021 au centre Mæva Palace à Bamako.

 

Lors de cette rencontre, il était question des meilleures modalités pour un fonctionnement optimal du numéro vert qui est le 80 00 22 22 et surtout la mise en œuvre réelle, efficace et concrète de ce dispositif de lutte contre la corruption.

Ce numéro vert est une initiative conjointe entre le Ministère de la Justice et de l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI). Il a été attribué par l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Poste (AMRTP) et son utilisation a été approuvée et autorisée par l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel( APDP). Ainsi, le 80 00 22 22 a été lancé le 9 décembre 2019 par Dr Malick Coulibaly, ministre de la Justice, Garde des Sceaux d’alors et le Président de l’OCLEI, dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre la corruption.

Selon le Président de l’OCLEI, Dr Moumouni Guindo, l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite a reçu pas mal d’alertes depuis le lancement du numéro en 2019. «De 2019 à nos jours, nous avons reçu 674 appels sur le numéro vert de l’OCLEI, dont 14% des cas de dénonciation de la corruption et 2% des cas de l’enrichissement illicite. Le numéro vert est conçu conjointement avec le Ministère de la Justice, mais force est de constater que de 2019 à nos jours, la partition judiciaire n’a pas véritablement enclenché », a-t-il souligné.

Cette partition judiciaire, selon Dr Guindo, consiste à organiser la réunion d’éléments prohibant sur des infractions financières en cours de commission, pratiquement dans les cas de flagrance. «La partition judiciaire consisterait à assister, à contribuer au près de l’OCLEI à mettre la main sur des personnes pendant qu’elles sont en train de s’adonner à la commission des faits de délinquance économique financière. C’est un modèle qui existe à travers le monde, auprès des structures avec lesquels l’OCLEI est en partenariat, notamment la commission indépendante de lutte contre la corruption de Île Maurice et la Présidence du Parquet Général du Royaume du Maroc, une institution auprès de laquelle l’OCLEI a organisé une mission conjointe en octobre 2019, notamment avec le Ministère de la Justice qui était représenté par le Président du Tribunal de Grande Instance de la Commune III et le Procureur Chargé du Pôle Economique et Financier de l’époque », a précisé le président de l’OCLEI.

Mohamed Dramane Traoré, représentant du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a rappelé que la mise en œuvre du numéro vert va sans doute contribuer à lutter contre l’enrichissement illicite, la corruption et la délinquance financière, qui sont au cœur du plan d’action du gouvernement de la transition.

Il faut noter que durant cet atelier, les échanges ont porté sur les modalités et l’utilisation dudit numéro vert par les populations en toute sécurité.

Daouda ARAMA

Source : Afrikinfos-Mali

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