Il est temps de taper fort du poing sur la table et de défendre plus fermement nos militaires. Depuis presque une décennie, le peuple malien et ses forces de défense et sécurité sont assaillis par des hommes impies se nommant ‘‘djihadistes’’. L’affaire a tourné à des affrontements entre communautés et il n’est pas facile d’empêcher, dans ce contexte, certaines bavures par des éléments touchés par un psycho-traumatisme. Nous avons toujours condamné sans réserve les crimes de guerre sous toutes ses formes, quels que soient le lieu ou le moment où ils se manifestent et quels qu’en soient les motifs et l’origine.
Cependant, mettez-vous à la place d’un commandant de bataillon ou d’un chef de poste militaire ou de gendarmerie et de ses hommes qui se font harceler et tuer en permanence depuis plus de dix ans par des ‘‘djihadistes’’ qui se servent de la population civile comme bouclier. Souvent abandonnés sur le terrain avec la disparition de leur chef hiérarchique dans des conditions de survie alimentaire et climatique extrêmes, ces malheureux militaires victimes de stress post-traumatique qui voient leurs camarades et leurs hommes trahis tomber sous les lâches coups de ‘‘djihadistes’’ sentent souvent qu’ils n’ont d’autre choix que de faire aveuglément le vide autour d’eux pour assurer leur sécurité. C’est un engrenage infernal que les censeurs politiques étrangers, des ‘‘Nations Unies’’ et d’autres organisations internationales, ne peuvent ou plutôt ne veulent pas comprendre, leurs fesses calées au fond de leurs fauteuils sous le climatiseur. Nous le répétons encore, nous le répéterons au fil du temps, et ces vulgaires censeurs doivent le comprendre, l’avenir de notre pays ne passera certainement pas par les remèdes de leurs institutions.
L’avenir du Mali ne passera que par les Maliens eux-mêmes. Le peuple malien a un solide devoir et un impératif moral de refuser aux ennemis du Mali les moyens de donner suite à leurs intentions malveillantes. Nous avons beau rejeté ces rapports biaisés qui condamnent le Mali sans tenir compte du contexte et qui fausse la réalité du conflit en donnant à penser que l’une des parties a des droits et l’autre des obligations, ces adversaires ne cesseront leurs attaques sans fondement contre notre pays. Leurs médias et institutions armés avec leurs faibles et médiocres rapports sont libres de rejoindre les adversaires du Mali. Mais elles doivent savoir que les Maliens sont déterminés à soutenir nos institutions de défense et de sécurité, et nous savons que l’addition de faiblesses ne fait jamais la force.
Nous rendons toujours honneur aux soldats maliens, des héros qui payent un très lourd tribut pour la sauvegarde de nos populations et de notre pays. Nous vous prions de continuer à soutenir les dignes filles et fils de notre pays qui sont irrésistiblement engagés dans une lutte sans merci pour non seulement défendre l’honneur et l’indépendance de notre patrie, mais aussi pour maintenir les principes de la liberté et de la paix.
Paix aux âmes des disparus et que Dieu assiste notre Nation.
Cheick Boucadry Traore