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Mali: des nouvelles mesures contre la fraude de l’électricité

Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, a aminé une conférence de presse ce mardi 09 février 2021 afin d’annoncer les nouvelles mesures prises visant à lutter contre la fraude dans le secteur de l’électricité au Mali. Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, le ministre a souligné que rien que dans les fraudes, la Société de l’Energie du Mali-Sa (EDM-Sa) a perdu plus de 39 milliards de francs CFA en 2019 et 75 milliards en 2020.

 

‘’Sauver l’EDM des mains des fraudeurs’’, tel est la vision du nouveau ministre des mines, de l’énergie et de l’eau qui a instruit au Directeur Général de la Société de l’Energie du Mali-Sa (EDM-Sa) des nouvelles mesures de lutte contre la fraude dans le secteur de l’électricité. Des mesures qui n’épargnent ni les clients, ni les agents fautifs de la société elle-même.

Selon le ministre Traore, ces nouvelles mesures sont issues du contrat de concession, par lequel, l’Etat a confié à l’EDM la mission de production, de transport et de distribution de l’électricité, le règlement de service fixant les conditions et les modalités de fourniture du service public de l’électricité aux demandeurs et aux abonnés.«Dans ce document on trouve les conditions de branchements, le système de comptage, de contrôle, de facturation et de paiement, des conditions dont le respect s’impose à EDM-Sa »,a-t-il précisé

Le ministre Lamine Seydou Traoré estime également que pour sauver l’EDM de certaines difficultés auxquelles elle fait face actuellement, il faut prendre des mesures drastiques. Non seulement, il faut investir dans le secteur lui permettant d’être à la hauteur pour la production, mais aussi il faut maîtriser les dépenses, notamment les coûts et revenus de l’entreprise. Toutefois, le ministre pense que le plus grand danger auquel l’EDM fait face actuellement est la fraude au-dedans comme au-dehors de la société.

Punir les fraudeurs sans état d’âme !

 A ce niveau, précise-t-il, les pertes sont conséquentes. «Nous devons revoir le business plan de l’entreprise pour plus de maîtrise du secteur. Il faut aussi noter que, rien que dans les fraudes, l’EDM a perdu plus de 39 milliards en 2019 francs CFA et 75 milliards en 2020. En général, l’EDM perd au moins 07 milliards francs CFA rien dans les fraudes. C’est inadmissible et inacceptable. Donc, nous ne l’accepterons pas. Voilà pourquoi, j’ai donné des instructions claires aux nouvelles autorités de l’EDM de mettre tout en œuvre pour punir les fraudeurs tel que nous avons prévu et cela sans état d’âme et qui que ce dernier puisse être »,déclare le ministre.

Ensuite, Lamine Seydou Traoré a donné d’autres explications relatives aux modes de fonctionnement des services de l’EDM. Ainsi conformément au règlement du service concédé de l’électricité entre l’Etat et la Société Énergie du Mali et suivant les procédures de facturation, les factures du mois ‘’m’’ sont exigibles deux mois après la date de consommation. «A la fin du mois ‘’m’’ de consommation, la relève des index dure 15 jours, le temps de facturation est de 15 jours, la distribution des factures est aussi de 15 jours et EDM consent 15 jours de délai de paiement. Donc entre le mois de consommation et la date d’exigibilité de la facture, il s’écoule déjà deux mois. Pendant le même temps, EDM s’endette pour payer le combustible et les autres intrants à la production de l’énergie destinée à sa clientèle et est assujettie à des intérêts par les banques. Sur chaque facture, est indiquée en gras, la date limite de paiement. Si l’abonné ne procède pas au règlement dans ce délai, EDM est autorisée, au terme de l’article 25 du règlement du service concédé de l’électricité, à appliquer les pénalités de retard. Le non-paiement entraine pour l’abonné une majoration de 1,5% par mois de retard, du montant hors taxes de sa facture »,rappelle le ministre.

Aussi, il précise : «L’application de cette disposition règlementaire ne nuit en rien à la mise en œuvre par EDM de ses actions classiques de recouvrement. Il s’agit notamment de la suspension de la fourniture de l’électricité pour non-paiement, de la dépose du compteur du client ou du préavis de résiliation de son contrat. »

Amadou Kodio

Source : Afrikinfos-Mali

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