L’armée française maintient au Sahel des forces combattantes articulées en groupements tactiques (GT) dont des GT Désert composés d’unités d’infanterie et de cavalerie. Ces GT sont déployés pour quatre mois.
Dans le cadre de la relève d’octobre, le GTD Korrigan a été constitué. Il rassemble autour du 3e régiment d’infanterie de marine (RIMa) de Vannes, des détachements du 11e régiment d’artillerie de marine de la Lande d’Ouée (Ille-et-Vilaine), du 6e régiment du génie d’Angers, du RICM de Poitiers et du 1er RIMa d’Angoulême. Ce sont 623 militaires qui le constituent.
Depuis son arrivée, le GTD Korrigan a été renforcé par des unités déjà sur place qui vont rester au Mali pendant quelques semaines supplémentaires pour sécuriser le redéploiement du dispositif français, redéploiement annoncé par le président Emmanuel Macron le 10 juin 2021. Ces chasseurs alpins du 13e BCA et ces soldats du 5e régiment de dragons (soit 237 hommes et femmes) portent temporairement les effectifs du GTD Korrigan à 860 militaires.
Anges gardiens
Le mandat du groupement tactique breton, qui a véritablement commencé le 16 octobre avec le transfert d’autorité entre le GTD Roc noir et le GTD Korrigan, voit le premier déploiement en opération des tout nouveaux blindés multirôles Griffon dont trente-deux exemplaires ont été acheminés à Gao en août et, en partie, répartis au sein des deux compagnies de combat du 3e RIMa.
Très vite, dès début novembre 2021, Korrigan a participé à des missions d’escorte de convois logistiques. Une section sur Griffon a ainsi assuré la reconnaissance de l’axe allant de Gao vers la base de Ménaka au profit d’un convoi de 130 véhicules. Cette base abrite des unités des forces spéciales européennes de la TF Takuba.
Trois compagnies du régiment dont les deux compagnies de combat et la compagnie de commandement (CCL) ont, elles, escorté un convoi d’une trentaine de poids lourds dans le cadre du début du désengagement français de Tombouctou. Ces compagnies étaient appuyées par trois mortiers de 120 mm du 11e RAMa et par une compagnie du 5e RD. Soit une centaine de véhicules militaires, selon le commandant Fabrice, le chef du centre des opérations d’où était supervisé l’ensemble de la manœuvre.
Source : Ouest-France