Après une accalmie nocturne, les combats qui avaient repris mardi 9 août dans la zone de Kidal se sont poursuivis jusque dans l’après-midi de ce mercredi. Ces affrontements se déroulent à quelque 60 km au sud-est de Kidal, dans le secteur de l’oued d’Adjlal et opposent des forces de la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, à celles du Gatia, membre de la Plateforme pro-Bamako, qui se sont déjà affrontée à deux reprises dans cette même zone à la fin du mois de juillet.
Les deux camps se renvoient la responsabilité des affrontements qui ont débuté mardi après-midi, sans donner de bilan. Selon Fahad ag Mahmoud, porte-parole du Gatia, c’est une importante colonne de véhicules de la CMA, venus majoritairement de Kidal, qui a attaqué leur position.
La CMA confirme avoir envoyé une patrouille et des renforts vers Adjlal. « Mais il s’agissait de protéger les populations contre les exactions du Gatia, illustrées par des images récemment diffusées sur les réseaux sociaux » affirme Almou Ag Mohamed. D’après ce porte-parole, c’est le Gatia qui a pris l’initiative d’attaquer.
Gatia et CMA s’accordent toutefois pour critiquer la force onusienne : « quand elle nous demandé de ne pas entrer à Kidal, la Minusma a dit qu’elle veillerait à ce que la CMA ne nous attaque pas depuis cette ville : comment a-t-elle pu laisser un convoi si important partir de Kidal sans réagir ? » s’étonne Fahad ag Mahmoud. La CMA, elle, dit avoir demandé à la Minusma de se rendre dans la zone d’Adjlal pour protéger les civils et enquêter sur les exactions : en vain.
Et les deux groupes d’adresser ce reproche commun : la Minusma doit prendre ses responsabilités de garant du respect de l’accord de paix et dire clairement qui est à l’initiative des affrontements. Jusqu’ici, la force onusienne est restée injoignable pour commenter.
Source: rfi