Au Mali, à Bamako se sont refermés, hier mercredi 23 octobre, les travaux des Etats généraux de la décentralisation qui ont duré trois jours. Plusieurs décisions ont été prises, reste maintenant à les appliquer puisque les participants se sont engagés à lancer la politique de régionalisation du pays. L’avenir du nord du Mali, à la fois sécuritaire et politique, était notamment au cœur des débats dont le bilan est plutôt positif.
Il était quasiment impossible de croiser un mécontent à la fin de la rencontre. Tout a été dit et sans langue de bois. Il faut désormais donner un véritable coup d’accélérateur à la décentralisation au Mali en passant par la phase deux, c’est-à-dire au lancement de la politique de régionalisation, le développement de la base au sommet et non du sommet à la base.
Pour y parvenir, il a été décidé lors de ces Etats généraux d’accélérer le transfert des compétences aux collectivités, ainsi que des ressources financières. Jusque-là, l’Etat centralise quasiment tous les financements, ce qui a développé une véritable dépendance des collectivités territoriales et de leurs responsables.
Il s’agit d’appliquer les textes de la réforme engagée en 1999 en donnant de nouveaux moyens aux collectivités territoriales et en donnant une juste place aux autorités traditionnelles et coutumières qui joueront désormais un rôle important dans la gestion de la prévention des conflits. Et pour que toutes ces résolutions ne finissent pas dans un tiroir poussiéreux, le ministre malien chargé de la Décentralisation a promis qu’il établirait rapidement un calendrier pour rendre effectives toutes ces décisions.
Ministre malien de la Décentralisation
” il s’agira d’impliquer les chefs traditionnels dans la gestion des collectivités territoriales. ”
■ REACTION : La voix dissonante du MAA
Le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) a clôt ce mercredi soir ses concertations internes à Ouagadougou. Le mouvement rejette catégorique la tenue des assises du Nord, des Etats généraux de la décentralisation, de l’organisation des élections législatives et municipales avant un accord de paix global et définitif entre les mouvements de l’Azawad et le gouvernement malien. Il dénonce aussi le non respect de l’accord préliminaire de Ouagadougou par plusieurs violations perpétrées par les autorités maliennes, les arrestations arbitraires et la non libération des prisonniers.
Source : RFI