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Mali : Barkhane se mercenarise !

Appelons un chat un chat ! Barkhane a échoué au Sahel puisque les Sahéliens ne veulent pas d’occupation étrangère… Elle appelle au secours les Européens eux aussi promis à être boutés, mais en attendant, tout ce conglomérat de blancs pilleurs est là puisque les USA l’ont souhaité.

Voyons comment le média mainstream AFP explique cet échec et laisse ouverte la perspective d’un maintien de l’occupation et des conflits futurs :

“En vue de réduire sa présence militaire dans le Sahel sous le feu des critiques, Paris compte désormais orienter son engagement autour de deux principaux axes consistant à inciter les autres pays européens à accroître leur implication et à renforcer l’accompagnement des armées sahéliennes.

La France envisage de réduire, de plusieurs centaines de soldats, sa présence militaire dans le Sahel, à la faveur de l’entrée en jeu des forces européennes, avec notamment la Task Force Takuba, un groupement de forces spéciales européennes censées accompagner les Maliens au combat et aider à recréer de la confiance entre ces soldats et la population.
Une centaine de soldats estoniens et français issus de cette Task Force ont d’ailleurs effectué leur première mission dans le Liptako Gourma, une région située entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Ils doivent être prochainement renforcés par l’arrivée d’une soixantaine de soldats tchèques et de 150 Suédois. D’autres soldats européens pourraient par la suite les rejoindre.
Selon l’AFP citant une source militaire ayant requis l’anonymat, le dossier du retrait de centaines de militaires du Sahel est désormais sur la table des autorités françaises. Pour l’État-major, il s’agirait même d’un dossier « prioritaire » qui pourrait également réduire le volume des fonctions « transverses » telles que le soutien, le génie, ou encore le renseignement, dès la relève majeure de février 2021.
Engagée militairement au Sahel depuis 2013, à travers les opérations Serval, Épervier, puis Barkhane, la France y compte actuellement 5100 soldats. Le coût humain – une cinquantaine de soldats tués – et financier de cet engagement est jugé trop lourd pour une situation qui n’évolue pas favorablement sur place, selon certains politiciens français.

Et AFP d’ajouter : “Désormais, pour éviter l’enlisement et réduire sa présence fortement critiquée par l’opinion publique des pays de la région, la France envisage d’orienter son action autour de deux principaux axes. Il s’agit premièrement d’inciter les partenaires européens à accroître leur engagement dans le Sahel. Le démarrage de la Task Force Tabuka constitue un début dans ce sens.”

Et de prétendre : ” Paris compte également renforcer l’accompagnement des armées des pays de la région, afin de leur permettre d’assumer, elles-mêmes, la sécurité de leur territoire.” Dans les deux dernières phrases l’AFP n’a pas peur du ridicule : ” Le terrorisme takfiriste, agent des services secrets occidentaux a tout fait pour anéantir les armées sahéliennes, au Mali, au Niger, au Tchad, au Burkina… que la force d’occupation lance un appel à l’aide à ces armées, les supplient de les tirer du pétrin, cela veut dire que la victoire des peuples africains est totale…. Or, cette victoire il faut la préserver. Désormais, c’est l’Amérique qui remplacerait la France … car l’armée d’occupation française est totalement fusionnée et absorbée dans l’OTAN, bref elle est mercenarisée…

 

2. Éthiopie/Cameroun : les plans signés USA sont un échec !

En Éthiopie, la signature américaine est bel et bien présente tout comme au Cameroun.

Les deux pays ont ce point en commun, ils sont dans le collimateur des États-Unis. Le plan de Washington est le même, procéder à un démembrement en lançant des petits groupes séparatistes avec pour objectif, la déstabilisation du pays. Cela dit, les deux pays ont pris les devants, et ne se sont pas laissé faire. Yaoundé a lancé l’opération Bamenda clean pour sécuriser les zones anglophones prisonniers de la minorité séparatiste, et l’Éthiopie, après plusieurs avertissements et plusieurs tentatives de calmer le jeu dans la région du Tigré a diplomatiquement, lancé une offensive militaire.

Dans un précédent Zoom Afrique, nous avons expliqué la planification de Washington afin d’envenimer la situation dans la région du Tigré.

La suite du plan est exactement ce que la Communauté internationale tentait de faire avec le président camerounais, Paul Biya, elle tente de refaire la même chose avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, à savoir, le pousser à s’asseoir à la table de négociation avec cette minorité tigréen. Tout comme le président Biya, Abiy Ahmed refuse catégoriquement de discuter avec une minorité de terroristes qui ont pour seul but de déstabiliser et provoquer un démembrement dans le pays.

Et pour cause, le fait est qu’en s’installant autour d’une table avec ces terroristes, le gouvernement éthiopien sera dans l’obligation de reconnaître ce petit groupe, et d’accepter aussi leurs conditions. Pour la Communauté internationale, ça serait une aubaine, vu que ce petit groupe sera officiellement reconnu et pourra alors user de certains droits et donc avoir un appui direct de la part de cette même communauté internationale. Les médias mainstream n’hésitent pas à dénigrer le Premier ministre. Voici ce que dit RFI : « Abiy Ahmed semble impossible à raisonner pour l’instant. Ce mardi matin, le Premier ministre éthiopien a déclaré que « l’opération continuait comme prévu et qu’elle prendrait fin dès que la junte criminelle serait désarmée, une administration légitime installée et les fugitifs traînés en justice. » Le prix Nobel de la paix a même annoncé qu’ils seraient « tous bientôt arrêtés ».

Voici comment RFI tourne l’affaire, en mettant en avant le fait que le Premier ministre éthopien a reçu le Nobel de la paix, donc il devrait selon ces médias se plier aux volontés d’un petit groupe qui déstabilise le pays. Comment auraient réagi les pays européens au cas où un petit groupe comme celui-là aurait lancé des élections illégalement et surtout, auraient attaqué des bases militaires ? S’installer autour d’une table de négociation ? Le monde entier a vu les moyens qu’utilisaient les États-Unis et la France pour calmer des manifestations, alors ne parlons pas des moyens qu’ils auraient déployé au cas où un groupe de séparatistes terroristes auraient émergé !

Toutefois, Billene Seyoum, porte-parole du Premier ministre, assure qu’Abiy Ahmed « ne rejette personne. Néanmoins, l’Éthiopie est un pays souverain », dit-elle.

Ce petit groupe est financé et supporté depuis l’extérieur. Ce qui montre le refus ferme du Premier ministre Abiy Ahmed de dialoguer avec ces terroristes.

En ce moment, le gouvernement éthiopien prend de l’avance concernant le plan de stabilisation de la région et c’est encore un échec pour Washington !

 

3. Mozambique : Daech ; les nouveaux mercenaires de Paris ?

Dans l’un des plus grands eldorados gaziers de l’Afrique, le Mozambique, est de plus en plus enclin à des attaques des terroristes de Daech.

Bien évidemment, ce ne sont pas les installations de la multinationale Total ou encore ExxonMobil qui sont touchées, mais la population mozambicaine.

Au Mozambique, l’un des plus grands eldorados gaziers en Afrique, les mercenaires à la solde de la France remettent ça, en décapitant cette fois-ci des Mozambicains dans le Cabo Delgadi, à Muidumbe. Une province riche en gaz découvert depuis 2017. Ces actes de barbarie de Daech viennent compléter les exactions des forces de sécurité privée que les multinationales engagent avant de s’implanter en Afrique. Provoquer le déplacement des habitants de la région convoitée fait partie des plans des multinationales afin de s’étendre sans s’encombrer avec des habitants et garder seulement une main d’œuvre dans la zone.

Durant ces trois années, les attaques ont déjà fait plus de 2 000 morts, selon l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled), et 300.000 déplacés, selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM). La zone est très difficile d’accès, et les témoignages de ceux qui ont réussi à fuir plus au sud désespèrent Abdul Rashid Ismail, président de la Communauté islamique du Mozambique (Cimo), l’une des associations qui vient en aide aux réfugiés : « Ces victimes ont tout laissé derrière elles, leur maison, leurs affaires, et sont venues se réfugier notamment à Pemba, où des dizaines de personnes s’entassent dans les cours des maisons. » La Cimo se contente de quelques incursions dans la zone touchée par le terrorisme, en bateau : « On ne peut pas s’y rendre très souvent, car c’est à chaque fois une grosse prise de risques. Mais la situation est encore pire pour ceux qui n’ont pas pu s’enfuir, leurs maisons ont été brûlées, tout est détruit, et ils n’ont pas de quoi manger. C’est vraiment terrible d’assister à cela. »

Le mois dernier, 300 terroristes de Daech s’étaient affranchis de leur zone d’influence du Cabo Delgado pour mener leur première grande attaque dans le sud de la Tanzanie, dans la ville de Kitaya. Plus de 20 civils et soldats avaient été décapités. L’attentat avait été revendiqué par Daech.

Ces terroristes mercenaires de Daech sont aussi chargés, moyennant des moyens et des financements, d’envahir aussi une partie du sud de la Tanzanie. Le but étant de contrôler entièrement le fleuve Ruvuma, aussi bien la partie tanzanienne que mozambicaine.

Ce qui permettrait à la France d’avoir un monopole complet avant de laisser d’autres multinationales venir s’installer gratuitement dans cet eldorado gazier.

Daech a aussi pour mission d’obliger le gouvernement du Mozambique à faire intervenir militairement l’Occident. Surtout dans le contexte actuel des choses, avec le possible retrait de Barkhane du Sahel, il se pourrait fortement que l’Élysée désire redéployer des troupes terrestres au Mozambique. Mais ce qui intéresse entre autres Paris, c’est aussi avoir son contrôle maritime aux côtés de l’Afrique de l’Est, dans l’océan Indien, déjà convoité par la Russie et la Chine.

Donc les États-Unis prendraient les commandes de l’Afrique de l’Ouest en s’implantant aussi maritimement dans le golfe de Guinée, et la France irait dans l’Est en prenant cette partie de l’océan Indien, étant donné qu’elle a déjà le contrôle sur les îles Eparses qui entourent Madagascar.

La population africaine reste toutefois très imprévisible par rapport aux prévisions des Occidentaux.

Et comme les langues se dénouent et de plus en plus de plaintes sont enregistrées concernant les exactions des multinationales mais aussi des militaires occidentaux présents sur le continent, il se pourrait fortement qu’ils entravent ces plans néocoloniaux.

Source: presstv
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