Selon le ministère, la Minusma, après avoir annoncé à Bamako son retrait de Kidal, a agi de manière «unilatérale» et «contraire à l’esprit de coordination et de collaboration voulu entre les deux parties».
Pourtant, «la question a fait l’objet d’échanges dans la matinée du 10 octobre 2023 entre la Minusma et le gouvernement qui avait demandé un délai de 72 heures afin de réorganiser, voire réadapter le dispositif d’occupation par les FAMa desdits postes», a expliqué le ministère dans une note publiée mardi.
La note précise que «c’est dans l’attente de la réaction promise de la Minusma que les autorités nationales ont été mises devant le fait accompli».
La Minusma a «l’obligation de respecter scrupuleusement le plan de retrait et ainsi elle est invitée à inscrire ses actions dans le cadre des dispositions de la résolution 2690 qui lui instruit la cessation de ses opérations et le transfert des tâches en étroite coordination avec le gouvernement du Mali au plus tard le 31 décembre 2023», affirme le ministère malien.
Décidé par le Conseil de sécurité de l’ONU à l’unanimité de ses membres réunis le 30 juin dernier, le retrait de la Minusma du territoire malien a commencé le 1er juillet, suivant un calendrier qui prévoit, après Kidal, la fermeture des camps de Douentza (centre), d’Aguelhok et de Tessalit (nord).