Au Mali, les attaques se succèdent ces derniers jours. 14 militaires maliens ont été tués samedi 27 janvier à Niafunké, dans le centre du pays, et 16 civils sont morts jeudi dans le village de Boni, où leur véhicule a sauté sur un engin explosif.
Ce dimanche 28 janvier, c’est un camp de la Garde nationale malienne à Ménaka, dans le nord-est du pays, qui a subi l’assaut meurtrier d’un groupe armé arrivé sur des motos et à bord de véhicules. Le dernier bilan disponible fait état d’au moins 5 soldats maliens tués. Si un communiqué officiel résume l’affaire à un terroriste kamikaze qui a tenté de se faire exploser, tuant quatre militaires maliens sur place, de source militaire et auprès d’élus de Ménaka on a une autre version des faits. A Ménaka, le camp militaire est situé à l’ouest de la ville. Des assaillants à moto et en voiture ont attaqué le camp des deux côtés. Dans un premier temps, ils se sont servis des roquettes et ensuite d’armes automatiques, tout en avançant vers le camp. A l’intérieur de ce camp, les forces armées maliennes – plus précisément des éléments de l’armée de terre et de la Garde nationale– auraient riposté. Bilan encore provisoire, disponible, de l’attaque côté armée régulière : 5 morts et quelques blessés. Des habitants de la ville disent avoir vu repartir les présumés jihadistes par le sud-est de Ménaka, sur une route qui conduit vers une forêt, mais qui mène également vers la frontière avec le Niger. Les mêmes présumés jihadistes seraient partis avec du matériel de l’armée régulière. A la mi-journée de ce dimanche, un hélicoptère de la force française Barkhane était visible dans le ciel de Ménaka, très probablement pour apporter assistance à l’armée malienne.
RFI