Netanyahu, selon l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar.

Aqmi affirme avoir mené l’attaque, la plus meurtrière contre la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), « en réaction contre la visite (dimanche) du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au Tchad », précise Al-Akhbar, une agence connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de cette
mouvance.
Les Casques bleus du contingent tchadien stationnés à Aguelhok, dans le
nord-est du Mali, à 200 km de la frontière algérienne, ont « repoussé une
attaque complexe lancée par des assaillants arrivés à bord de nombreux
véhicules armés », selon la Minusma.
Trois assaillants ont été tués et un capturé lors de la confrontation, une attaque dite « complexe », a indiqué dimanche soir à l’AFP une source proche de la Minusma.
L’assaut, qui a fait également 25 blessés parmi les Casques bleus tchadien,
selon l’ONU, a coïncidé avec l’arrivée à NDjamena du Premier ministre Benjamin
Netanyahu, la première visite d’un chef de gouvernement israélien dans ce pays
à majorité musulmane, parmi les plus engagés dans la lutte contre les
organisations jihadistes Boko Haram et Etat islamique dans la bande
sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest.
Les dirigeants israélien et tchadien ont annoncé à cette occasion la « reprise » des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues par N’Djamena en 1972.
Déployée en 2013, après que le nord du Mali est tombé sous la coupe de
jihadistes liés à Al-Qaïda, la Minusma, qui compte environ 12.500 militaires
et policiers, avait déjà perdu jusque-là plus de 160 Casques bleus, dont plus
de 100 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l’ONU
tués pendant cette période dans le monde.