L’ouverture du procès devant la CPI d’Ahmad Al Faqi est prévue pour le 22 août, à La Haye, mais ceux avec qui il a fait régner la terreur à Tombouctou en 2012 semblent ne plus rien avoir à craindre.
Sanda Ould Boumama, l’ex-porte-parole d’Ansar Eddine, une des figures de la répression imposée par les jihadistes durant l’occupation ? Il est dans la nature depuis que les autorités mauritaniennes l’ont libéré à la surprise générale en août 2015.
Cheikh Ag Aoussa, l’ancien bras droit d’Iyad Ag Ghali ? Il est à Kidal et a réussi son entreprise de « blanchiment » en rejoignant le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Mohamed Ag Moussa, dit Hammar Mosa, qui dirigeait la Brigade des mœurs et qui est accusé de nombreux crimes sexuels ? Après avoir été aperçu à Bamako l’année dernière, il se trouverait désormais à Ber, un fief inexpugnable peuplé de jihadistes plus ou moins repentis et de trafiquants de drogue, situé à seulement 60 km de Tombouctou.
Quant à Houka Ag Alfousseyni, dit Houka Houka, le juge islamique qui a ordonné des amputations, il vit dans son campement situé près de Tombouctou. Il lui arrive même de participer à des cérémonies officielles et de serrer la main de ministres…
La rédaction