Il avait été interpellé la veille par les éléments de la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) pour son audition.
Le leader du mouvement « Yérowolo, Debous sur les remparts, fer de lance de contestation contre le régime défunt et soutien de taille de la Transition, Adama Diarra dit Ben le Cerveau, a été placé sous mandat de dépôt, ce mardi 5 septembre.
Il a d’abord été présenté au procureur du pôle national de lutte contre la cybercriminalité. Après sa comparution, le parquet a décidé de le placer sous mandat de dépôt pour « flagrant délit ». Il est donc nouveau pensionnaire de la Maison Centrale d’arrêt de Bamako en attendant le jour de son jugement prévu le vendredi 8 septembre prochain.
Membre du Conseil National de transition (CNT), Ben Le Cerveau est accusé d’avoir tenu des propos virulents contre les autorités maliennes récemment dans une radio privée locale. Lors de cette sortie, il avait insisté sur la nécessité pour les autorités de transition de respecter le délai de la transition, dénonçant dans la foulée les arrestations extrajudiciaires, l’émergence des femmes d’affaires.
Il a également mentionné qu’un événement important se produirait au mois d’octobre prochain sans donner plus de détails. Pour Ben le Cerveau la nouvelle prolongation de la transition serait un coup dur pour le peuple malien dans la mesure où la Communauté internationale risquerait d’imposer de nouvelles sanctions difficiles à supporter.
Il a aussi dénoncé l’exclusion de la Guinée dans le duo que représentaient le Mali et le Burkina Faso qui se sont rapprochés du Niger. Un revirement pour quelqu’un qui était considéré comme un soutien de taille des autorités de la Transition.
En plus d’être l’un des plus grands partisans du renforcement de l’axe Bamako-Moscou au détriment de Bamako-Paris. Il s’était illustré depuis 2017 par des mobilisations pour le départ des troupes étrangères, particulièrement la France et la MINUSMA. Il est aussi très proche du polémiste Kémi Séba pour dénoncer la mainmise de la France sur la sécurité au Mali.
Dans le contexte actuel, certains estiment que son décret de révocation du CNT sera bientôt rendu public puisque les membres de cette institution de la Transition bénéficient d’une immunité.
MD/ac/APA