L’oued qui borde le village de Tessit est à sec en cette saison. La localité est située dans le Gourma malien, c’est-à-dire sur la rive droite du fleuve Niger. A trente kilomètres, en direction du sud, de la frontière du Niger, et autant de celle du Burkina Faso. Trois caractéristiques qui placent la commune dans l’une des zones les plus dangereuses du Sahel, au cœur de la région dite «des trois frontières». Depuis trois semaines, sa population fait les frais des affrontements entre les deux principales organisations jihadistes du pays, l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, selon son acronyme en arabe, affilié à Al-Qaeda) qui se disputent le contrôle du territoire. Les 12 et 13 février, au moins 40 habitants, des civils, ont été massacrés, vraisemblablement par des combattants de l’Etat islamique.
12 déc. 2019
Accusés de complicité
Le bilan «n’est malheureusement pas définitif», précise un élu local originaire de Tessit. Les habitants ont fui la commune et le réseau téléphonique est coupé depuis plusieurs années. Les premières informations en provenance de la zone sont arrivées en même temps que les déplacés qui ont rejoint les villes d’Ansongo, à une cinquantaine de kilomètres, puis Gao, …Lire la suite sur liberation