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Mali: 5 morts dans une fusillade à Bamako, un Belge parmi les victimes

Une fusillade a eu lieu dans un établissement très fréquenté de la capitale malienne. Un premier bilan fait état de cinq morts. Il y a un Belge parmi les victimes. Une information que les Affaires étrangères ont confirmé en début de matinée.
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Il est un peu plus de minuit heure locale lorsqu’un homme commence à lancer des grenades dans une rue du centre de la capitale malienne. La “rue Princesse”, comme elle est surnommée à Bamako, abrite de nombreux bars et restaurants. Elle est très fréquentée, notamment par les occidentaux. Surtout un vendredi soir.

Après avoir lancé plusieurs grenades, dont certaines n’ont pas explosé, l’homme s’engouffre dans l’établissement appelé “la Terrasse”. Il monte à l’étage et commence à mitrailler. Avant de prendre la fuite à bord d’un véhicule conduit par un complice. Les deux hommes portent des cagoules.
Peu après avoir quitté les lieux de l’attaque, ils croisent une voiture de police et tirent à nouveau.

De sources diplomatique, policière et hospitalière, trois occidentaux figurent parmi les victimes, dont un Français et un Belge.

Une dizaine de blessés, certains dans un état grave, ont été transportés dans un hôpital du centre ville. Le bilan pourrait donc s’alourdir. Deux suspects auraient été arrêtés.

Le Mali, théâtre de rivalités ethniques et d’une insurrection islamiste

Le président français a réagi à cette fusillade. François Hollande parle d’un “lâche attentat“. Il compte proposer l’aide de la France au président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, qui avait manifesté le 11 janvier à Paris après les attentats contre Charlie Hebdo et le magasin casher. La France conseille par ailleurs à ses ressortissants qui vivent dans la capitale malienne d’être prudents. Il faut dire que le Mali est le théâtre de rivalités ethniques et d’une insurrection islamiste.

Serval, l’opération militaire internationale lancée par la France contre les jihadistes s’est achevée il y a six mois mais le pays est loin d’être pacifié.

La France avait engagé ses militaires dans cette opération il y a tout juste deux ans. Serval était alors venu en appui aux forces maliennes face à la progression des islamistes armés. L’opération avait de fait chassé les jihadistes du nord du Mali et stoppé leur progression mais ils sont revenus en force depuis.

Et les 9300 militaires et policiers de la Minusma en font les frais. La Minusma, c’est la mission de l’ONU installée dans le Nord Est du pays depuis 2013. Elle est régulièrement visée par les terroristes. Mais la mission onusienne n’est pas la seule cible; les intérêts étrangers aussi, comme cette nuit dans ce quartier fréquenté par les expatriés à Bamako.

On compte trois principaux groupes islamistes radicaux au Mali.

  • Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique, une organisation d’origine algérienne active au Maghreb et au Sahel.
  • Le Mujao (le mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), un mouvement issu d’une scission avec Aqmi.
  • Ansar Dine (ce qui veut dire “les défenseurs de l’islam”); un groupe apparu en 2012. Il est dirigé par l’un des leaders de la rébellion touarègue.

Aucun de ces groupes n’a revendiqué l’attaque de cette nuit. Un témoin a déclaré que l’auteur de la fusillade avait crié “Allah Akbar” avant de prendre la fuite.

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