Le regroupement du Dr. Tréta connait aujourd’hui des mauvais jours quoi que l’on dise. Des démissions en cascades et des suspensions d’activités se multiplient au sein de la coalition Ensemble pour le Mali. Une fatalité serait-on tenté de dire frappe le regroupement et par ricochet le RPM ?
La coalition « Ensemble pour le Mali » est en train de partir en lambeaux avec des suspensions d’activités et des défections tous azimuts. Après la démission fulgurante d’une dizaine de partis politiques pour créer une autre coalition de soutien au président IBK : Action républicaine pour le progrès (APR) a été mise sur les fonts baptismaux comme nous l’avions annoncé dans nos parutions antérieures afin d’être plus efficace dans son soutien et son accompagnement à IBK, le regroupement EPM a enregistré cette semaine la suspension de la participation du collectif des candidats à la présidentielle de 2018 (CCM 2018) de toutes ses activités. Un autre coup dur pour l’EPM.
La question qui nous vient à l’esprit est que reste-t-il de l’EPM ? La coalition de Dr. Tréta s’effiloche. Et pour cause. Selon tous les partants la mauvaise gouvernance et le manque de considération règnent dans cette grande famille.
La Coalition des candidats à la présidentielle de 2018 a lancé ses activités samedi à la Maison de la presse. Mamadou Oumar Sidibé du PRVM/Fasoko, Niankoro Yeah Samaké du PACP, Kalfa Sanogo et Mme Kanté Djénébou Ndiaye sont tous membres de la Coalition des candidats pour le Mali, soutiens du candidat président IBK après le 1er tour de la présidentielle de 2018. Ils ont décidé de suspendre leur participation aux activités du regroupement EPM pour, disent-ils, un souci d’efficacité. Le hic, tout comme l’APR, les initiateurs de la CCM affirment haut et fort leur soutien sans faille au président IBK et au gouvernement. Selon le président du PACP, la Coalition sera dans tous les combats pour le Mali.
A quoi assiste-t-on ces temps-ci ?
C’est un jeu d’enfants que nous livrent les acteurs politiques qui se déchirent pour des prébendes, des strapontins et des postes. Toutes ses sorties et suspensions de la participation aux activités de l’EPM cachent certainement quelque chose qui n’est pas que la mauvaise gouvernance ni le manque de considération, querelles d’égo comme ils le disent.
Si l’on fait une analyse des discours politiques des uns et des autres l’on comprendrait aisément que c’est le manque de satisfaction qui a dicté tous ces départs. Dans tous les cas, nous avons tenté en vain de joindre certains responsables encore fidèles au regroupement pour recouper l’information. Les partants furent en tout cas de grands défenseurs des idéaux de l’EPM.
Ce revirement à 100 degré n’est-il pas consécutif à la formation du gouvernement Boubou Cissé ? Dans les coulisses, on nous annonce que très prochainement un autre regroupement sortirait des entrailles de l’EPM. Tout est fin prêt et dans les semaines, voire les jours à venir cette autre coalition sera mise sur orbite. Ceux qui resteront au sein de l’EPM devront se ceindre les reins pour consolider le regroupement qui prépare ses funérailles.
Tous les dissidents croient dur comme fer que l’EPM dans sa configuration actuelle serait incapable de produire des résultats compte tenu de son inaction. Que dirigeront désormais les responsables de l’EPM si ce n’est que le parti du Tisserand ?
Beldo Horè Sangho
Source: Printemps