Dans les états-majors politiques, l’heure est à la désignation des candidats et la mobilisation des troupes en vue des prochaines élections de conseillers communaux, de conseillers de cercle, de conseillers régionaux et de conseillers du District de Bamako.
Elles auront lieu le 17 décembre prochain. Les Bamakois sont appelés aux urnes pour choisir le futur Maire du District. Ils sont sept candidats à briguer le fauteuil… Qui sont-ils ?
Adama Sangaré : l’expérience et le poids politique
Maire du District de Bamako depuis 2007, Adama Sangaré, est candidat à sa propre succession. Il est le porte-étendard de l’ADEMA-PASJ, son parti. M. Sangaré fut plusieurs fois Conseiller municipal en commune III du district de Bamako, avant de prendre la tête de la mairie du district. Ainsi, il est présenté non seulement comme un fin connaisseur des dossiers du District. Très politique, Adama Sangaré, à cause de son bilan et du poids de l’Adema, est un des favoris dans la course pour l’Hôtel de ville de la Cité des trois caïmans. Adama Sangaré conduit l’alliance ADEMA-Pasj-ASMA-MPR-PCR-APR-UMPC-CNID-UDD.
Me Demba Traoré : nouveau challenge pour l’avocat
Si les autres candidats sont tous pour la plupart membres de la mouvance présidentielle, Me Demba Traoré est le candidat du parti du chef de file de l’opposition, l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Secrétaire à la communication de ce parti, l’avocat émérite va pour la première fois à la conquête de la Mairie du District. Son parti, l’une des principales forces politiques du pays, et son expérience jouent en sa faveur et font de lui un des grands favoris de cette compétition. En effet, Me Demba Traoré a été plusieurs fois membres du gouvernement. Il a aussi été député à l’Assemblée nationale. Le candidat de l’URD s’est allié avec la Convergence d’action pour le peuple (CAP) de Racine Seydou Thiam. Homme politique compétent et très connu dans l’arène politique du pays, Me Traoré est perçu comme un atout pour l’opposition pouvant lui permettre de mettre la main sur la mairie. Un enjeu très important pour le parti de l’URD pour le contrôle de la capitale et l’occasion de se préparer pour l’élection présidentielle de 2018.
Issa Guindo : l’homme des Tisserands
Issa Guindo défendra les couleurs du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM). Un fidèle parmi les fidèles de la famille présidentielle et ancien maire de la commune IV, M. Guindo est une personnalité connue de la scène politique malienne. Les tisserands ont porté leur choix sur sa personne à cause son expérience dans la gestion des affaires de proximité. Il est la tête de liste de l’alliance RPM, MIRIA, PS Yélen-Coura, le RDS, l’UFD, le PDM et certains indépendants issus des mouvements politico-syndicaux et religieux du pays, tels que Sabati 2012 et le syndicat des transporteurs et commerçants détaillants. Le plus grand fief électoral de Guindo, la commune IV, lui pourrait être un atout. Cependant, il semble que son choix est loin de faire l’unanimité au sein de sa famille politique. Si les tisserands parviennent à se mobiliser derrière lui, il pourra se frayer un chemin dans cette course pour l’Hôtel de Ville.
Moussa Mara : la mairie pour mieux préparer 2018
Le président du parti Yèlèma, Moussa Mara, lorgne le fauteuil de maire du District de Bamako. Il avait affiché ses ambitions, depuis des années. Ce jeune loup politique aux dents assez longues a un CV bien rempli, pour avoir été maire de la commune IV, ministre et Premier ministre. Il est vu par certains observateurs comme un favori grâce à son charisme et à sa forte personnalité. Pour Mara, la conquête de la mairie sera une étape essentielle pour l’élection présidentielle de 2018. Il croit en ses chances et son expérience en matière d’élections de proximité est un atout de taille. Il va défendre les couleurs de son parti Yèlèma « Le Changement » en coalition avec les APM du ministre Bathily, du CDR de son fils Ras Bath et certaines associations des handicapés de Bamako. Donc, sa candidature est à prendre au sérieux, vue que depuis un certain temps, il élargie ses relations dans les milieux politico-religieux de la capitale. Cependant, sa faiblesse reste le poids très faible de son parti qui peine à s’implanter sur l’étendue du territoire.
Abba Maïga : Le joker des FARE
Les FARE ont choisi l’ancien leader estudiantin (AEEM), non moins candidat à la présidentielle de 2013, le jeune Abba Maiga. Il est porteur du programme de l’alliance que son parti forme avec PDES-PARENA-SADI-AFP et d’autres candidats issus des formations politiques comme CNAS Faso Héré de l’ancien PM Soumana Sacko, le MODEC du ministre pour la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Koniba Sidibé, etc.
Abba Maïga conduit une liste de jeunes politiciens aux dents longues, parmi lesquels figure Fatoumata Sako du PDES.
Kader Sidibé : Le candidat de la Codem
La Convergence pour le Développement du Mali (Codem) pourra jeter son dévolu sur Abdel Kader Sidibé. Ce parti fait alliance avec APM-MALIKO, UM-RDA, PSDA et CDS.
Maire de la commune III du district de Bamako pendant plus de 15 ans, ancien président de l’Association des Municipalités du Mali, la candidature de ce notable du Badialan n’est guère une surprise.
Gérard Seydou Kalilou Ouattara : Le choix de l’ADP-Maliba
Le beau-fils du PDG de Wassoul’or, Gérard Seydou Kalilou Ouattara, secrétaire national aux finances du parti et coordinateur du District, sera également sur la ligne de départ. Il est la tête de liste ADP-Maliba,
PRVM Fasoko, RPDM. Une liste qui a des atouts à faire prévaloir et qui entend jouer les premiers rôles lors des élections de décembre prochain.
Mohamed Sylla