Pour la deuxième fois, le maire de la Commune V, Amadou Ouattara et son équipe, étaient face à la presse. Autour d’un déjeuner, l’équipe municipale s’est entretenue avec les journalistes sur l’exercice des six derniers mois. Avant de se soumettre aux questions adressées par les hommes de média.
La redevabilitéest l’obligationpourles élus de rendre compte de leurs actes devant leurs mandats. Il est pourtant bien connu que dans nos pays cette obligation n’est pas une préoccupation des autorités. Le maire de la Commune V du district de Bamako, Amadou Ouattara, lui, respecte cette pratique indispensable à la bonne gouvernance. Il s’agit, a indiqué l’édile, de faire en sorte que la population sache « le sens dans lequel nous allons».
Avec les adjoints, Abdoulaye Dianéet KatiléAdiaratouSène, l’équipe communale a fait le point, sans ambages, des activités menées:de la construction des infrastructures, de la santé, de l’environnement et du cadre de vie, du sport, de l’éducation ou encore dans le recouvrement des impôts et taxes. Au cours du semestre écoulé, la mairie de la Commune V a mobilisé 92 millions de FCFA pour l’achèvement des travaux de réhabilitation du bâtiment principal de la Mairie. 67,965 millions de FCFA ont été injectés dans la construction du Centre secondaire d’Etat civil de Kalaban-Coura. Pour les subventions aux commissariats et tribunaux, la mairie a offert près de 3 millions FCFA. Deux millions de FCFA ont été mobilisés pour appuyer les indigents.
Devant la presse, Amadou Ouattara a fait ressortir les difficultés rencontrées par son équipe au cours des six derniers mois. Elles sont financières et foncières. Ainsi le déguerpissement des opérateurs le long des trottoirs et surtout le refus systématique des occupants du marché de Sabalibougou de participer à l’enrôlement bioélectronique ont négativement impacté les recettes. Pourtant, assure Ouattara, l’enrôlement ne vise qu’à une meilleure traçabilité des taxes collectées. Mais, regrette-t-il, la rumeur a pris le dessus. Autre difficulté: le problème de recasement à Mountougoula des déguerpis qui sont au nombre de 4 000 pour seulement 800 parcelles. Ces difficultés, assure l’équipe municipale, seront prises en compte par le budget 2018. Un budget qui passe de 3,5 milliards en 2017 à 5,6 milliards cette année.
Mamadou TOGOLA