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Maintien de la couverture forestière au Mali : Une priorité pour les partenaires techniques et financiers

Les Partenaires techniques et financiers (PTF) du Mali entendent consacrer une grande partie de leurs efforts à la protection et la préservation de l’environnement, notamment la couverture forestière. L’ambassadeur de l’Union européenne dans notre pays, intervenant lors d’un atelier tenu dans le cadre des activités de la Semaine de la diplomatie climatique, l’a fait savoir ce mercredi. «Nous sommes avec l’ensemble des PTF pour maintenir la couverture forestière au Mali.

 

C’est un enjeu environnemental auquel il faut accorder une grande attention. Si nous sommes à même de bien gérer les forêts, elles seront une source durable d’alimentation pour le bétail mais aussi pour les humains. C’est aussi un enjeu socio-économique pour la prospérité du Mali», a déclaré Bart Ouvry.

Défi qu’il faudrait relever nécessairement pour pouvoir restaurer les forêts afin de faire reculer la désertification et les autres effets néfastes du changement climatique. Pour y arriver, les PTF veulent, pour leur prochain cycle de coopération, dédier au moins un quart de tous leurs moyens à la diplomatie climatique au Mali et partout dans le monde. «Si je regarde le cycle que nous préparons maintenant, ce serait à peu près 250 millions d’euros (environ 162,5 milliards de Fcfa) qui seront consacrés à l’action climatique. C’est un grand enjeu pour le Mali et pour tous les Partenaires techniques et financiers», a précisé le diplomate européen. Cette action permettra, selon lui, d’aider les populations à prévenir et à s’adapter au réchauffement de la planète.

Le représentant du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, qui présidait l’ouverture des travaux, a confirmé que la protection des forets occupe une place de choix dans la Politique nationale climatique. «Nous sommes en train de réviser notre contribution nationale déterminée. Et la foresterie y occupe une grande partie», a-t-il précisé, ajoutant que le Mali est en train de revoir ses ambitions à la hausse en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. La Semaine de la diplomatie climatique de l’Union européenne est mise à profit pour informer et sensibiliser le public sur leurs devoirs et responsabilités dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de nos forêts.

D’où la tenue de cet atelier d’échanges avec les responsables des projets et programmes bénéficiant le financement de l’UE et de ses Etats membres (EMs). Cela, en vue de contribuer au renforcement de la valeur ajoutée et de la durabilité des projets de reboisement financés par l’UE et les EMs. En mettant en commun, pour ce faire, les expériences accumulées dans la mise en œuvre des projets : méthodologies, éléments de succès, d’innovation et de difficultés. Un focus a été mis sur les savoirs traditionnels présentant un principe en foresterie et agroforesterie. Ces connaissances seront inventoriées, renforcées, complétées et diffusées auprès de tous les acteurs concernés par ces projets.

En la matière, plusieurs projets/programmes financés par l’UE et ses Etats membres sont actuellement en cours d’exécution au Mali. Parmi lesquels le Programme de gestion décentralisée des forêts au Mali (Gedefor), les Projet d’appui à la filière anacarde au Mali (Pafam), Reverdir l’Afrique et amélioration de la couverture forestière, tec. Le projet «Reverdir l’Afrique» a été présenté par Souleymane Doumbia, membre de l’ONG Oxfam. Cette initiative quinquennale (2017 à 2022) est un financement de la Commission européenne, Oxfam et le World agroforesty center (Icraf) pour inverser la tendance de détérioration des terres en Afrique par le développement d’une agriculture pérenne.

Il est exécuté par un consortium de quatre partenaires (CRS, World Vision, Sahel Eco et Oxfam) sous le leadership d’Oxfam. Son objectif est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire, à la résilience aux changements climatiques des exploitations familiales et la restauration des écosystèmes par la mise à l’échelle des technologies agroforesteries. Son coût global est estimé à 2.006.974 euro (environ 1,3 milliards de Fcfa) dont une contribution de 87% de l’UE et 13% des partenaires de mise en œuvre (Oxfam, CRS, Sahel Eco et Word Vision).

Présent à la rencontre, Mohamed Dicko est chargé de suivi-évaluation à l’ONG Reverdir l’Afrique. De cet atelier il espérait tirer profit de ce que les autres ont acquis en termes de bonnes pratiques, apprendre des techniques nouvelles pour corriger ce qui n’a pas marché chez lui. Cela, afin de faire face aux nombreux challenges auxquels son organisation est confrontée.
«Dans la mise en œuvre de notre projet, nous réalisons différentes types d’action comme la Régénération naturelle assistée (RNA). A ce niveau, nous constatons une insuffisance de diversité d’espèces qui poussent sur les champs, la vieillesse des parcs forestiers et la disparition de certaines espèces à valeur ajoutée tel que le karité, le néré», a-t-il listé.

Chercheure en agroforesterie à l’ONG Icraf, Catherine Dembélé, a déclaré que cet atelier était opportunité de réfléchir ensemble sur les défis communs qui sont liés à la dégradation de la végétation pour renforcer la résilience en milieu rural comme urbain. Cela, en raison des utilités multiples de l’arbre, notamment son apport à la nutrition humaine et animale, l’amélioration de la fertilité des sols.

Fadi CISSÉ

Source : L’ESSOR

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