Les deux personnalités, l’une politique et l’autre religieuse, se suivent désormais partout comme deux jumeaux voire des siamois.
Ils sont devenus quasi inséparables et leur dernière apparition sur le même lieu public remonte à quelques jours seulement, aux obsèques de la mère de l’ancien président de la Transition Dioncounda Traoré. Il s’agit de funérailles avec tout le protocole d’Etat où des places identifiables étaient réservées aux différentes personnalités publiques : ministres, chefs d’institution, notabilités traditionnelles et religieuses, etc. Le lever du rideau de la cérémonie est intervenu, comme cela se doit, avec l’arrivée du chef de l’Etat, après l’installation de tous les illustres convives. Au nombre desquels le président du Haut conseil islamique, qui n’a pas eu la patience d’attendre la fin de la cérémonie. Il a quitté la scène avant le président de la République et s’est attiré la curiosité de beaucoup d’observateurs pour qui Mahmoud Dicko a tout simplement brûlé la politesse à la plus haute autorité de la République. En effet, il n’est protocolairement pas admissible, dans le cadre d’une cérémonie officielle, qu’un officiel se comporte de la sorte. Mais il n’est un secret pour personne que nous vivons depuis quelques temps dans un pays à deux rythmes, avec des obligations et considérations différentes selon qu’on relève du commun des Maliens ou d’une certaine dignité religieuse.
La Rédaction
Source: Le Débat