C’est un vieil habitué des Assemblées générales des Nations unies, dont il arpente les couloirs depuis des décennies. Mahamat Saleh Annadif a encore participé à l’une d’elles cette année, en tant que représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
L’ancien ministre des Affaires étrangères d’Idriss Déby Itno (1997-2003), qui a ensuite dirigé la Minusma, la mission de l’ONU au Mali (2015-2021), y a multiplié les entretiens et les réunions, prenant notamment part au sommet extraordinaire de la Cedeao consacré aux transitions au Mali et en Guinée.
De passage à Paris après le grand raout annuel onusien, le diplomate tchadien a répondu aux questions de JA.
Jeune Afrique : À la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le colonel Abdoulaye Maïga, le Premier ministre malien, a eu des mots très durs contre les présidents Mohamed Bazoum, Alassane Ouattara et Umaro Sissoco Embaló, mais aussi contre les autorités françaises ou encore contre votre patron, António Guterres… Qu’avez-vous pensé de son discours ?
Mahamat Saleh Annadif : Je préfère ne pas commenter.
Une mission de haut niveau, menée par les présidents Macky Sall, Faure Essozimna Gnassingbé et Nana Akufo-Addo, est attendue en fin de semaine à Bamako pour tenter de régler l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. Si aucune solution n’est trouvée à cette occasion, faudra-t-il durcir le ton et envisager des sanctions contre les autorités maliennes ?