La section Adema de la commune VI du district de Bamako connaît des mésententes et des tiraillements en son sein. Pour en avoir d’amples informations, nous avons approché Mahamane Touré, le secrétaire général de la section. Entretien
22 Septembre : Que pensez vous du renouvellement de la section opéré, il y’a de cela deux semaines ?
Mahamane Touré : C’est un non événement. Ceux qui ont fait cette mise en scène savaient bien aussi que c’est un non évenément car les textes du parti sont clairs. C’est un folklore. Le renouvellement se fait en conférence de section convoquée par le secrétaire général de la section. Le bureau sortant présente son bilan avant de démissionner, puis on passe au renouvellement.
A l’Adema comme dans d’autres partis ailleurs, pour la mise en place d’un comité, c’est la sous-section qui supervise, pour la sous-section, c’est la section et en fin pour la section c’est le comité exécutif. Tél n’a pas été le cas, puis les délégués désignés par leurs sous sections sont les seuls habilités à prendre part aux travaux de renouvellement. De toutes les façons, le comité exécutif leur a déjà signifié la nullité de leur bureau.
22 Septembre: Étant le premier responsable de la section, selon vous, qu’est ce est à l’origine de cette instabilité dans votre section aujourd’hui ?
M.T: Permettez moi de retracer un peu les faits dans leur contexte. Nous sommes section depuis 2014. Il faut avoir le courage de le dire, l’Adema est entrain d’aller de plus en plus vers un déclin. Cela ne veut pas dire que les militants ne sont pas là. Mais il y’a des gens qui restent toujours fidèles au parti. Il y’a des problèmes de mauvaise gouvernance qui font souvent que le parti est délaissé par une frange de la population. Cette année, à l’Adema , on se dit qu’on est dans un tournant où il faut faire la refondation du Mali et donner à la politique sa lettre de noblesse car tout le monde sait aujourd’hui que les politiques sont haïs d’une manière générale. C’est ce que nous avons entamé en commune VI. Des militants sont partis pour diverses raisons et nous avons travaillé à ramener d’autres. Certains sont restés dans le parti mais, inactifs par contre d’autres sont également restés, mais ils sabotent les actions posées par le parti, car ils n’apportent rien au parti. En prélude au congrès, nous avons voulu renouveler la section, il y’a plusieurs candidats. une commission ad-hoc a été mise en place pour rapprocher les camps, afin que nous ayons une candidature unique, mais elle a échoué à unifier les camps car certains ne voulaient pas du tout. Nous avons organisé des rencontres qui ont été sanctionnées par l’utilisation de la violence avec la présence des loubards. J’ai informé le CE qui nous demandé d’attendre que les esprits se calment avant d’organiser la conférence.
22 Septembre : Que répondez vous à ceux qui disent qu’un candidat à la prochaine présidentielle serait derrière ce désordre dans votre section ?
MT: Oui ça se dit, mais pas seulement à l’Adema, il y’a d’autres formations politiques citées. Mais je dirai aux militants de ma section d’être des militants, mais pas des militants qui se bousculent pour les postes aux différentes élections. Mais être candidat ne veut pas dire que tu auras le poste. J’invite les militants du parti à travailler. D’ailleurs ils le font déjà, car ce sont des militants de certaines sous-sections et comités qui se plaignent, car leurs secrétaires généraux leur ont apporté à signer des documents sans une grande explication. Il faut que les militants soient des vrais militants.
22 Septembre : Qu’est ce que vous avez dire aux militants de votre section ?
C’est simple, je leur demande de rester sereins. Aux camarades qui sont animés par d’autres esprits, je leur demande de mettre l’intérêt du parti au dessus de tout, en respectant ses textes. En cela la cohésion doit régner au sein de la section. Si nous épuisons nos munitions entre nous, comment allons faire la guerre contre les adversaires lors des échéances électorales à venir ?
Donc donnons la main.
Entretien réalisé par Seydou Diamoutene et AMT
Source: Journal le 22 Septembre- Mali