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Mahamane Baby : Le ministre bluffeur

Mahamane Baby ministre Emploi Formation professionnelle porte parole gouvernement A l’image d’un grand dragueur devant l’Eternel qui trébuche finalement devant une teen-ager sans relief, le ministre Mahamane Baby ne sait plus où donner de la tête dans la résolution de l’épineuse question du chômage. Ses propos faisaient rêver la jeunesse qui, par la force des choses, a compris qu’il n’est en définitive qu’un bonimenteur. Mais son sport favori demeure inchangé : placer ses parents aux postes stratégiques même si la compétence n’y est pas. Bref, sous Baby, c’est la gestion patrimoniale au ministère de l’Emploi, de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de la construction citoyenne.

 

Drogue, sexe et alcool, voici les maux qui minent très fort la jeunesse malienne sous le règne de Mahamane Baby, ministre l’Emploi. Cherchant coûte que coûte à se donner une bonne image, le ministre ne rate pas aucune occasion pour berner la jeunesse malienne sur la création d’emplois.

 

A son avènement à la tête de ce département stratégique, la jeunesse avait fondé un grand espoir en lui, car pensait-elle il n’y avait mieux qu’un jeune comme lui pour mieux comprendre et résoudre certains problèmes des jeunes.

Pour bon nombre, ce choix fait par le président de la République témoignait de son attachement à la jeunesse qui avait bravé toutes sortes d’adversités pour le placer à la tête de l’Etat. Mais aujourd’hui, Baby est fortement contesté au sein de certaines associations de jeunesse qui voient leur rêve de trouver un emploi être un miroir aux alouettes.

Rien ne reste plus du charisme du ministre Baby aujourd’hui, car tout ce qu’il dit est pris avec des pincettes parla couche juvénile. “Baby est un marchand d’illusion. Il ne fait que nous faire rêver, mais, en réalité, il ne fait rien pour réduire le taux du chômage qui prend, au contraire, l’assesseur”, nous signale G. K., un diplômé de la FSJP en quête d’un emploi depuis 7 ans, avant de continuer : “J’ai pu avoir quelques heures de cours de droit dans une école professionnelle à environ 1000 F CFA de l’heure”, regrette Kéita.

Prêt à se déplacer dans les différentes régions du Mali, Baby ne manque pas d’occasion pour se moquer ou insulter la jeunesse malienne. La dernière insulte date de la semaine dernière lors de son passage à Kayes lorsqu’il prétendait former des jeunes de Kayes en l’espace de deux semaines pour leur donner du travail.

Sur place, les jeunes ont applaudi, mais à la suite  la jeunesse s’est rendue compte de la gravité de la situation. Du coup, certains attendent de pied ferme les prochaines visites du ministre Baby pour lui en faire la réflexion. De jour en jour, les espoirs s’amenuisent, la jeunesse crie au secours mais son cri est trop faible parce les autorités continuent de faire la“bouche” pour rien.

 

Les amis d’IBK s’impatientent

Comme un boulet au pied, le département de l’Emploi dirigé par M. Baby peine à prendre son envol. Conséquence : des millions attendent avec impatience la prochaine présidentielle qui leur donnera assurément le moyen de sanctionner. De plus en plus, nous voyons à Bamako des affiches invitant les jeunes à manifester.

C’est le cas de l’Association des chômeurs du Mali qui veut battre le pavé en organisant une manifestation dénommée : “IBK, où sont nos 200 000 emplois”. Ce regroupement de jeunes, qui a longtemps pris son mal en patience souhaite informer le président IBK de l’incapacité de Baby à trouver une solution à leur situation.

Les causes du chômage des jeunes au Mali sont multiples. Une des raisons fondamentales est l’incapacité de l’Etat malien, à travers son MEFPJCC, à s’attaquer au chômage. Comme conséquence,  des jeunes sont fragilisés et  des populations sont maintenues  dans la pauvreté sur plusieurs générations, et le tout exacerbé par les tensions sociales comme on a pu le voir dans certains pays.

Dans un pays où près de 60 % de la population a moins de 25 ans, le chômage des jeunes risque fort de se transformer en “bombe à retardement” comme le prédisent certains depuis plusieurs années.

 

De la Commune I à Goundam, Hamèye échoue partout

Se sentant peu aimé par la Commune I plus particulièrement la jeunesse, Hamèye, comme l’appellent affectueusement ses amis, n’a eu d’autre choix que de retrouver son Goundam natal pour s’essayer la tête du président.

Après moult tractations avec des “aimés” du parti à Goundam, il finira malgré l’opposition de beaucoup de militants par s’accaparer du titre de secrétaire général.  Comment ? Lui seul pourra le dire sinon les militants du parti de Tisserand de Goundam pensent autrement : “Avec Mahamane Baby à la tête du RPM ici, c’est vraiment la mort programmée du ministère”. Les jeunes de Goundam reprochent à Baby de ne rien faire pour eux.

Pis continue notre interlocuteur, Hamèye sait bien qu’il n’est pas aimé ici, c’est pourquoi il ne veut aussi rien faire pour la ville de Goundam. Il sait aussi qu’il y a des gens ici auxquels il ne peut pas se comparer. Des personnes comme Oumar Ibrahim de l’APR, Tiémoko Maïga, l’ex-PDG de la Sotelma qui est de  l’URD, et Oumarou Ag Mohamed Ibrahim qui vient d’arriver au RPM et qui lui fait peur.

D’ailleurs, c’est ce dernier qui le fait courir aujourd’hui jusqu’à aller mettre en catimini son bureau à Goundam avec la complicité de quelques pairs du RPM. Pari gagné, puisqu’il devient le secrétaire général mais certainement à la défaveur du parti, car certains jurent de claquer la porte si Baby ne change pas ses vieilles habitudes.

 

Gestion catastrophique du ministère                                                                               

Ce n’est plus un secret pour personne, la gestion des ressources humaines au ministère de Baby reste une véritable catastrophe. Cousin, cousine, bref, c’est la famille d’abord avant l’emploi des jeunes d’abord. Il faut être Sonrhaï ou Arabe pour être dans les bonnes grâces. Et ce n’est pas les différentes directions régionales de l’emploi et de la formation professionnelle qui diront le contraire.

Elles sont les terreaux fertiles des proches de Baby dont la majorité est loin de maîtriser le domaine. Au même moment c’est l’absence totale d’un directeur au sein de la direction régional de l’emploi et de la formation professionnelle de Bamako depuis plus de deux mois, la directrice étant nommée directrice de l’Académie d’enseignement rive droite.

C’est en somme à toutes ces failles qu’on assiste au sein de ce ministère stratégique. Naturellement la crise de l’emploi tardera encore à se résoudre tant qu’on continuera à favoriser le népotisme, le clientélisme, le favoritisme. Elle continuera à sévir tant qu’on gardera un ministre bluffeur de l’Emploi comme Baby au sein de l’attelage gouvernemental.

A D.

  1.  

Source : La Sirène

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