La commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé le mercredi matin les résultats provisoires des élections couplées du 23 février 2019 au Nigeria. L’enjeu principal de cette élection se jouait autour de la présidentielle, mais c’est le président sortant Mahamadu Buhari qui est réélu pour un nouveau mandat de quatre ans. À 76 ans, il s’impose avec 56% des voix contre 41% pour son rival Atiku Aboubakar.
Fin des suspens pour les 200 millions d’habitants de la République fédérale du Nigeria, la commission électorale nationale indépendante a déclaré le mercredi 27 février dernier le président Mahamadu Buhari vainqueur de la dernière élection présidentielle du pays. Reportées une première fois pour des raisons déclarées logistiques, d’insécurité et de certaines imperfections dans l’organisation, le taux de participation a été très faible avec juste 40%. Le nombre des bulletins exprimés est de 33,2% soit 15, 2 millions de voix pour le vainqueur Mahamadu Buhari contre 11,3 de voix pour son rival Atiku Aboubakar, candidat du parti démocratique populaire (PDP). Si le président sortant nouvellement réélu s’est dit honoré de son choix pour un nouveau mandat, le candidat de l’opposition, Atiku Aboubakar, quant à lui, a rejeté les résultats et déclare vouloir déposer un recours judiciaire. Selon la chaine France 24, « Toute la journée, on savait que le parti de l’opposition allait probablement remettre en cause ce résultat. Mais la commission électorale nationale indépendante n’a pas cédé aux multiples injonctions du parti populaire démocratique (PDP) qui demandait l’arrêt du comptage des voix et qui remettait en cause le scrutin », a expliqué le correspondant de la France 24 à Adudja, Moïse Gomis. Le nouveau président est par contre conscient des énormes défis auxquels il doit faire face comme l’explique le journaliste : « Le président Buhari a annoncé qu’il allait continuer avec sa chasse à la corruption et qu’il allait donner la priorité à la diversification de l’économie du Nigeria. Il aura aussi à raccommoder une fédération nigériane qui aujourd’hui est bien divisée. »
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays