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Mafouné, dans le cercle de Tominia : Il tue sa mère biologique et 7 autres personnes pour avoir beaucoup d’or sur le site d’orpaillage

Il se nomme Emile Coulibaly dit « San », né le 19 septembre 1990 à Boniwa, en Côte d’Ivoire. L’inculpé est un cultivateur domicilié à Mafouné, un village situé dans le cercle de Tominia. Aussi orpailleur, ce jeune qui tenait à sa richesse a fini par tuer sa mère biologique et 7 autres personnes, en plus de la blessure d’autres à cause de l’or.

 

Connu à travers l’exploitation de l’or, Emile Coulibaly s’est finalement livré à une scène digne d’un film, pour avoir beaucoup d’argent. Ce jeune qui, suivant les données, ne tenait qu’à sa richesse s’est finalement mis à commettre l’irréparable. Ces informations, contenant dans un arrêt de la cour d’Assises de Bamako, rapportent que le jeune Emile était poursuivi pour « meurtre ». Rappelant les faits, le document de la justice précise que les faits reprochés à l’inculpé Emile datent de 2018.  « Le 30 janvier 2018, dans le village de Mafouné, Emile Coulibaly dit ‘’san’’ s’est saisi des bâtons et de coupe-coupe pour commettre les faits meurtriers. Sans affichée son intention, Emile a sauté sur sa mère biologique Yadoun Diarra, puis a tranché la nuque de sa source de vie (sa mère) », apprend-on de cet arrêt. Du coût, la dame a succombé. Décidé à aller jusqu’au bout de son idée, Emile Coulibaly ne s’est pas limité à tuer sa mère seule. Il s’est également dirigé vers d’autres personnes. Pour ce faire, il a d’abord débarqué dans la case de la nommée Bana Diarra, sa tante. Le jeune muni des bâtons et de coupe-coupe a, déplore-t-on dans l’arrêt, assommé sa tante Bana Diarra. Prompt et efficace dans sa démarche, Emile Coulibaly ne s’attardera pas non plus à s’attaquer à d’autres personnes qui vont mortellement être touchées par la scène digne d’un film de carnage.

Les gens mortellement touchés sont entre autres : Koussé Coulibaly ; Samadja Coulibaly ; Jeannette Thienou dite Foro ; Suzanne Traoré ; Efeni Traoré ; et Drissa Sangaré. Par la même occasion, le jeune coupable a blessé les nommés Enock Diarra ; Daniel Coulibaly ; Robè Coulibaly. La nouvelle, ayant immédiatement été propagée partout dans le village, sèmera la panique. Comme à l’accoutumée, la triste nouvelle a été immédiatement portée à la connaissance du chef de village. En sa qualité, indique-t-on dans l’arrêt de la cour, le chef du village a aussitôt enjoint les jeunes du village pour l’arrestation de l’auteur criminel. Les jeunes de Mafouné se sont mis à suivre la trace du coupable qui avait pris la poudre d’escampette après sa forfaiture. Ils finiront par arrêter Emile Coulibaly jusqu’au village de Sewari, dans la commune rurale de Boura, cercle de Yorosso. Conduit au village de Mafouné par les jeunes, Emile a été amené devant les éléments de la gendarmerie de Mandiakuy. De là-bas, le tueur de sa mère a été conduit devant le parquet de Tominian. C’est ainsi qu’il a été poursuivi pour « meurtre », un fait prévu et puni dans le code pénal du Mali.

« Tant dans l’enquête préliminaire que dans les informations, Emile Coulibaly a reconnu les faits à lui reprochés sans ambages. Il explique avoir fait ces meurtres après avoir quitté chez son féticheur », indique-t-on dans l’arrêt. Au juge, Emile a expliqué que son féticheur lui a demandé de donner une âme humaine pour avoir beaucoup d’or sur le site d’orpaillage. « Pour alors honorer ses engagements en donnant du sang aux esprits surnaturels en contrepartie d’une richesse qu’il devrait avoir sur le site d’orpaillage, Emile annonce au juge qu’il ne pouvait pas se maitriser de commettre d’autres assassinats au moment de son acte », ajoute-t-on. Toute chose qui, d’après les propos tenus par l’auteur lui-même devant juge, ne pouvait lui permettre d’épargner la mort de sa mère, ainsi que les 7 autres personnes mortes, au moment des faits. Dans son rôle du lundi 27 septembre 2021, la cour d’Assises de Bamako a infligé une peine de mort contre Emile Coulibaly.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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