Suite au rejet de l’accord d’Alger par la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), les partis politiques de l’opposition malienne se sont penchés sur la question, hier mercredi 18 mars 2015, au siège de l’Union pour la République et la démocratie (Urd). Après leur réunion tenue à huis clos, nous avons tendu le micro à Madani Traoré, secrétaire général de l’Urd. 

Quel était l’objectif de la réunion organisée hier par l’opposition républicaine ?

Il y a plusieurs points qui ont été discutés. Mais l’objet principal de la réunion était de discuter de la manière dont l’opposition doit participer à la réunion de demain (Ndlr, jeudi 19 mars 2015), définir ses modalités d’interventions et dégager une position commune sur comment l’opposition va travailler au cours de cette session. C’était vraiment des questions pratiques pour discuter d’une part de l’accord paraphé par le gouvernement le 1^er mars à Alger et d’autre part de la mission de la délégation de la communauté internationale qui s’est rendue à Kidal le 17 mars 2015 pour discuter avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) car ce qui en est sorti pose problème. Même si, je pèse mes mots.

Et la communauté internationale est-elle prête à endosser cela ?

Je ne suis pas sûr que la communauté internationale soit prête à endosser cela, mais peut être qu’elle va voir dans quelles mesures on va être amené à reprendre encore les rounds de négociations bien que la partie malienne ait dit qu’on ne peut plus revenir sur l’accord paraphé. La situation est un peu confuse et nous sommes très gênés par le fait que toute la communauté internationale se déplace à Kidal pour aller parler des trois régions du nord.

Qui va lire la déclaration de l’opposition demain ? Et quel est la teneur de cette déclaration ?

Nous nous sommes mis d’accord que c’est le président Modibo Sidibé des Fares Ankawili qui lira la déclaration au nom de l’ensemble de l’opposition. Mais on a mis en place un comité de rédaction. Parce qu’il y avait deux déclarations de l’opposition : une déclaration des autres partis de l’opposition et une déclaration des Fares Ankawuli. Donc, on a mis en place une commission de rédaction qui va harmoniser tout cela et ajouter les éléments nouveaux nécessaires par rapport à la nouvelle situation créée à Kidal afin de permettre à Modibo de lire une déclaration au nom de toute l’opposition.

Propos recueillis par Aguibou Sogodogo

source :  Le Républicain