Le mouvement du 5 juin (M5-RFP) à travers son comité stratégique, a organisé ce mardi 20 septembre un point de presse sur quelques sujets d’actualité parmi lesquels la saisine du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies ( ONU ) par le Mali d’une plainte contre la France, le dossier des mercenaires ivoiriens en détention ici au Mali et la perspective d’un sommet de la CEDEAO à New York , aux Etats Unis d’Amérique.
Après avoir rappelé le contexte qui a amené la saisine du conseil de sécurité de l’ONU par le Mali contre la France ; le porte-parole du mouvement dans un communiqué, a insignifié que ; depuis la saisine officielle du Conseil de sécurité, la plainte du Mali n’a connu aucune évolution significative. Il ajoute aussi que, face à de telles accusations qui constituent, au sens du Droit international, une agression contre le Mali, le Conseil de sécurité ne peut, ne doit accepter que des entraves soient posées à l’examen de faits aussi graves que circonstanciés. Dans sa déclaration il souligne qu’il est important, que l’organe des Nations Unies en charge de la préservation de la paix connaisse des accusations formulées et ouvre un débat à leur sujet.
Par conséquent, le M5 – RFP demande que la plainte du Mali contre la France soit inscrite, sans délai, à l’ordre du jour de la plus prochaine séance du Conseil de sécurité. « Le traitement impartial ou non de ce dossier engage la crédibilité de l’Organisation des Nations Unies qui ne doit pas faire de traitement différencié entre les grandes puissances et les autres Etats membres ou protéger un Etat agresseur », précise Montaga Tall, porte-parole du M5-RFP. Plus loin, il ajoute que, c’est aussi l’honneur de la France que d’accepter un débat qui devrait l’amener, soit à se disculper, soit à demander pardon. De toutes les façons, selon lui, ce débat est déjà en cours partout au monde sauf au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies
« Le M5 – RFP et le peuple malien ne demandent qu’une chose simple : la vérité, rien que la vérité mais toute la vérité ! Cette Vérité qui aujourd’hui fait peur. N’est-il pas indicatif à cet égard, que l’interview accordée par le Secrétaire général des Nations Unies – Antonio Guterres lui – même à des médias publics français ait fait l’impasse sur cette saisine pourtant actuelle et importante. Mais qui pourrait bâillonner le Mali lors de sa prise de parole à l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’ouvre aujourd’hui ? », Dénonce-t-il. Avant d’insister que : Le Mali parlera, le Mali prouvera, le monde saura !
Les dossiers 49 militaires (mercenaires) ivoiriens arrêtés au Mali avec des armes lourds
Selon Me Tall, la CEDEAO, officiellement saisie par le Mali qui devrait porter et soutenir ce dossier observe malheureusement un silence assourdissant alors qu’à l’inverse elle envisage de tenir un sommet à New – York sur le dossier des 46 mercenaires ivoiriens détenus au Mali. Il désapprouve que, la perspective d’un tel sommet en dehors de la zone communautaire, sur une terre étrangère est à la fois injustifiable, incompréhensible et humiliant pour les peuples de la CEDEAO. « Personne n’aurait rien à objecter à des consultations informelles ou formelles en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New – York. Mais y tenir un sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO détruirait le reste d’estime que les peuples portent encore à notre organisation communautaire », dit-il.
Aussi, le M5-RFP, cette instrumentalisation de la CEDEAO autorise légitimement le Mali à n’être « nullement concerné par (la) procédure devant l’instance communautaire ». Et met en garde que, le dossier des mercenaires ivoiriens arrêtés au Mali ne peut – être que bilatéral et la CEDEAO n’a rien à y voir ou à y faire. Ainsi, A l’inverse, pour le porte-parole du M5-RFP, le temps est venu pour un règlement définitif de ce dossier dans l’intérêt de tous, de sortir des dénis, des ultimatums, des déclarations va – t’en guerre et des postures guerrières.
K Maïga
Source: Canard déchainé